Du discours à la pratique des droits de la personne : pour une analyse sociologique de l’individualisme en Afrique subsaharienne. Le cas du Cameroun

Du discours à la pratique des droits de la personne : pour une analyse sociologique de l’individualisme en Afrique subsaharienne. Le cas du Cameroun

Du discours à la pratique des droits de la personne : pour une analyse sociologique de l’individualisme en Afrique subsaharienne. Le cas du Cameroun

Du discours à la pratique des droits de la personne : pour une analyse sociologique de l’individualisme en Afrique subsaharienne. Le cas du Camerouns

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Référence bibliographique [17328]

Nguedam Deumeni, Sylvie. 2015. «Du discours à la pratique des droits de la personne : pour une analyse sociologique de l’individualisme en Afrique subsaharienne. Le cas du Cameroun». Thèse de doctorat, Québec, Université Laval, Département de sociologie.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Cette thèse analyse, à travers le cas du Cameroun, les transformations du lien social en Afrique subsaharienne, dans un contexte où la modernité juridico-normative portée par l’universalisme des droits de la personne transforme l’espace social qui semble désormais se moduler de façon à laisser une marge de manœuvre plus grande aux aspirations individuelles plutôt qu’aux règles communautaires.» (p. iii)

Questions/Hypothèses :
«L’hypothèse générale de ce travail s’énonce ainsi : les droits de la personne constituent bel et bien le socle de légitimation des processus d’individualisation et d’autonomisation.» (p. 126)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’échantillon est composé de 30 camerounais âgé de 25 ans et plus dont 14 hommes et 16 femmes.

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


Les résultats indiquent que «[q]uelles que soient leurs velléités d’autonomie, ou de conquête de leurs droits, les individus reviennent toujours à des considérations familiales et communautaires, soit pour y rechercher la reconnaissance sociale, soit pour y trouver une sécurité matérielle et identitaire, de sorte que l’implication de la conscience des droits sur la conscience de soi, c’est-à-dire sur la réflexivité, n’est possible que dans le cadre de la sociabilité.» (p.329) De plus, «[l]es attentes de la société ne sont pas non plus les mêmes vis-à-vis des hommes et des femmes. Si le besoin de s’autodéterminer dans une vie plus assumée est également ressenti comme un droit, sa conquête est plus difficile chez les femmes qui continuent d’être perçues comme celles qui portent en elles toute la continuité familiale et communautaire.» (p. 331-332) Cette thèse illustre que «la reconnaissance et l’articulation des droits et des libertés des individus dans une nécessaire inscription sociale ; de comprendre que c’est dans l’inscription et la reconnaissance sociale que l’individu trouve un recouvrement de soi-même. Et même si le poids des traditions familiales et communautaires est critiqué, il n’en demeure pas moins que c’est la famille ou la communauté qui aujourd’hui dans ces sociétés continuent à remplir le rôle de matrice identitaire, de nourricière et d’habitus ultime pour l’individu.» (p. 333-334)