Étude comparative de la schizophrénie en milieu québécois et en milieu sénégalais : l’influence de la culture

Étude comparative de la schizophrénie en milieu québécois et en milieu sénégalais : l’influence de la culture

Étude comparative de la schizophrénie en milieu québécois et en milieu sénégalais : l’influence de la culture

Étude comparative de la schizophrénie en milieu québécois et en milieu sénégalais : l’influence de la cultures

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Référence bibliographique [17306]

Deschênes, Myriam. 2015. «Étude comparative de la schizophrénie en milieu québécois et en milieu sénégalais : l’influence de la culture». Thèse de doctorat, Trois-Rivières (Québec), Université du Québec à Trois-Rivières, Département de psychologie.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«L’objectif principal de cette étude est de mieux comprendre l’implication des facteurs socioculturels en jeu dans [les maladies mentales chroniques dans un contexte de mondialisation] par la comparaison de patients atteints de schizophrénie provenant de deux milieux francophones (le Québec, province du Canada, pays développé et le Sénégal, pays en voie de développement).» (p. 68)

Questions/Hypothèses :
Les questions de recherche formulées dans cette thèse sont les suivantes: «Quelles sont les différences socioculturelles entre l’expérience de la schizophrénie de la région de la Mauricie, au Québec, Canada et celle de la région de Dakar, au Sénégal? Comment la culture influence l’expérience émotive vécue à travers diverses étapes de la trajectoire des acteurs touchés par la schizophrénie? Quel est l’impact des valeurs culturelles intériorisées sur le processus de reconstruction identitaire survenant lors de la maladie? Comment les patients et leurs proches arrivent-ils à se reconstruire et à donner un sens à cette expérience?» (p. 69)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«Cet échantillonnage est constitué de 22 sujets répartis en deux groupes principaux, à savoir onze sujets résidant dans la région de la Mauricie (située dans la province de Québec au Canada) et l’autre moitié résidant dans la région de Dakar (au Sénégal).» (p. 84)

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


«Les résultats de cette étude démontrent des écarts entre les pays quant aux facteurs socioculturels. Plusieurs de ses [sic] facteurs privilégient les patients sénégalais par rapport à ceux d’origine québécoise. Parmi ceux-là, une attribution causale externe de la maladie, un respect de la hiérarchie familiale favorisant une intervention précoce, un système hospitalier impliquant davantage les familles, un souci accordé au temps de récupération après la maladie, une meilleure adhésion aux services externes et une importance moindre accordée aux stigmas entourant la maladie. De plus, les récits des répondants ont mis en évidence des valeurs différentes entre ces deux cultures, qui teintent leur expérience émotive, peuvent mener à la perte de repères identitaires, freiner la création de sens et moduler le cours de la schizophrénie. Pour les Sénégalais, où la valeur de l’interdépendance du groupe familial est essentielle, le rejet du groupe familial semble plus dévastateur. Pour les Québécois, qui accordent une grande importance aux valeurs de l’autonomie et de l’indépendance, ce serait la dépendance aux autres et la perte de statut social qui traduirait un mauvais pronostic.» (p. iii-iv)