Représentations sociales et parentalité : les points de vue des parents présentant une déficience ou une lenteur intellectuelle

Représentations sociales et parentalité : les points de vue des parents présentant une déficience ou une lenteur intellectuelle

Représentations sociales et parentalité : les points de vue des parents présentant une déficience ou une lenteur intellectuelle

Représentations sociales et parentalité : les points de vue des parents présentant une déficience ou une lenteur intellectuelles

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Référence bibliographique [17287]

Milot, Elise, Turcotte, Daniel et Tétreault, Sylvie. 2015. «Représentations sociales et parentalité : les points de vue des parents présentant une déficience ou une lenteur intellectuelle ». Enfances, Familles, Générations, no 22, p. 182-205.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Cet article présente les résultats d’une étude exploratoire québécoise portant sur les représentations sociales (RS) de la parentalité des personnes ayant une déficience ou une lenteur intellectuelle (DI/LI).» (p. 182)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’échantillon est composé de neuf parents. «Six présentent un diagnostic de DI légère, confirmé par les témoins de confiance. Les trois autres se reconnaissent des limitations cognitives illustrées par les difficultés ayant marqué leur parcours de vie.» (p. 190)

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


«D’après les analyses des propos recueillis dans cette étude, la parentalité symbolise l’accès à un rôle hautement désiré et à une image de soi positive pour les parents rencontrés. Une telle représentation a été relevée par d’autres chercheurs (Edmonds, 2000; Mayes et al., 2011). En effet, être parent confère un statut d’adulte responsable, digne d’assumer pleinement son autonomie. Son accès peut symboliser l’occasion de prouver ses compétences à autrui. C’est comme si l’identité parentale venait gommer « l’identité stigmatisée » (Booth et Booth, 1995; Mercier, 2004) des personnes présentant une DI, une identité souvent dévalorisée et jugée inférieure par autrui (Croizet et Leyens, 2003). Selon Beart et al. (2005), l’étiquette de la DI a une portée puissante et dominante sur l’identité primaire de la personne qui la porte. En effet, son poids peut parfois anéantir l’importance accordée aux identités liées au genre (Burns, 2000), à l’orientation sexuelle, à la religion ou à l’origine ethnique (Walmsley et Downer, 1997). Sans nier leurs difficultés sur le plan de l’apprentissage ou de la compréhension, il est intéressant de constater que les répondants se comparent tous à des parents sans DI/LI. Ils s’estiment tout aussi bons, et parfois même meilleurs qu’eux.» (p. 197)