Les inégalités sociales dans l’Inuit Nunangat : L’empreinte, le pic et la crevasse
Les inégalités sociales dans l’Inuit Nunangat : L’empreinte, le pic et la crevasse
Les inégalités sociales dans l’Inuit Nunangat : L’empreinte, le pic et la crevasse
Les inégalités sociales dans l’Inuit Nunangat : L’empreinte, le pic et la crevasses
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Référence bibliographique [17284]
Lévesque, Sébastien. 2014. «Les inégalités sociales dans l’Inuit Nunangat : L’empreinte, le pic et la crevasse». Mémoire de maîtrise, Québec, Université Laval, Département de sociologie.
Intentions : «Ce mémoire de maîtrise vise à mesurer et interpréter les inégalités sociales entre les Inuit et les Allochtones de l’Inuit Nunangat, c’est-à-dire l’ensemble des régions inuit du Canada. [C]ette étude trace un portrait socioéconomique des populations inuit et allochtones de cet ensemble géographique et explore des voies d’explication de l’inégale distribution des ressources socialement convoitées entre ces deux groupes.» (p. iii)
Questions/Hypothèses : «Le questionnement général orientant notre réflexion est le suivant: Existe-t-il des inégalités sociales entre les Inuit et les Allochtones de l’Inuit Nunangat? Comment se caractérisent ces inégalités et comment les expliquer?» (p. 2)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : «La population à l’étude est composée de deux groupes, les Inuit et les Allochtones. À partir des données du recensement canadien de 2006, nous avons discriminé les groupes à l’étude via la question portant sur l’identité autochtone du répondant.» (p. 38)
Type de traitement des données : Analyse statistique
3. Résumé
«[L]a forte natalité chez les populations inuit se répercute sur les types de familles, les plus répandus étant les familles de deux parents avec enfants. Par ailleurs, […] une part importante de la population inuit vit dans une famille monoparentale, dont, le plus souvent, le chef est une femme […]. Ce phénomène s’explique en partie par la tradition de don d’enfant, les parents biologiques donnant parfois un enfant à un proche pour que celui-ci l’élève comme son propre enfant. Ce phénomène peut aussi refléter le problème de violence conjugale dont une part importante des femmes inuit est victime, problème plus fréquent dans les communautés autochtones du pays que dans les communautés non autochtones.» (p.76) «En quelque sorte, les milieux sociaux trouvent, en partie, les conditions sociales de leur reproduction en leur sein. Une part importante de la population inuit est faiblement scolarisée, ce qui, dans une perspective bourdieusienne, ne serait que le prolongement de la faible scolarisation des générations passées. De la même façon que les inégalités scolaires se reproduisent dans le Sud, les jeunes inuit, dont les parents sont nombreux à avoir peu fréquenté l’école, ne bénéficient pas de la même transmission d’aptitudes et de savoirs que les enfants issus de famille au capital culturel plus important. De nombreuses familles auraient, en ces termes, un faible ‘capital culturel’ et, de ce fait, ne miseraient pas sur des stratégies de reproduction éducatives.» (p. 82-83)