Les jeunes féministes et la valorisation du travail de reproduction : quelques réflexions sur le mouvement des femmes au Québec
Les jeunes féministes et la valorisation du travail de reproduction : quelques réflexions sur le mouvement des femmes au Québec
Les jeunes féministes et la valorisation du travail de reproduction : quelques réflexions sur le mouvement des femmes au Québec
Les jeunes féministes et la valorisation du travail de reproduction : quelques réflexions sur le mouvement des femmes au Québecs
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Référence bibliographique [17282]
Seery, Annabelle. 2015. «Les jeunes féministes et la valorisation du travail de reproduction : quelques réflexions sur le mouvement des femmes au Québec ». Recherches Féministes, vol. 28, no 1, p. 151-168.
Intentions : «Nous visons dans notre article à présenter la voix d’une certaine génération de féministes sur le travail de reproduction afin de mettre en évidence leur désir de traiter à nouveau de cette question et les raisons pour le faire. Ces féministes offrent une lecture pertinente à qui veut mettre en avant un renouvellement des idées et des pratiques au sein du mouvement des femmes au Québec.» (p. 152)
Questions/Hypothèses : «Ce travail est-il sujet à débat? Perçoivent-elles qu’il y est valorisé? Quelles préoccupations émergent de leurs réflexions à ce sujet?» (p. 151-152)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : L’échantillon est composé «de 29 femmes âgées entre 23 et 36 ans, se disant féministes et ayant un lieu d’appartenance avec un lieu de militance féministe au Québec». (p. 151)
Instruments : Guide d’entretien semi-directif
Type de traitement des données : Analyse de contenu
3. Résumé
«En somme, les jeunes féministes que nous avons rencontrées constatent le peu de place accordée actuellement au travail de reproduction dans le mouvement des femmes au Québec. Le manque de valorisation de ce travail qu’elles observent au sein du mouvement n’est pas en phase avec leur valeur d’équilibre entre les sphères de leur vie, d’une part, et de cohérence entre leur militance et leur vie privée, d’autre part. Même si elles sont tout à fait conscientes des pièges que cela peut représenter, elles désirent remettre à l’avant-scène le débat du travail dit invisible. Cette actualisation du débat aurait comme toile de fond un marché du travail précarisé et exigeant, une exacerbation des inégalités entre femmes à l’échelle internationale et l’essoufflement de plusieurs mères. Les participantes conçoivent positivement les gains acquis sur le marché du travail, tout en remarquant que le mouvement des femmes en est rendu à relancer le débat sur la façon dont ce marché du travail fonctionne, sur ce que signifie ‘concilier’ famille et travail pour différentes femmes. Les participantes se questionnent également sur les suites à donner, mais sans avoir une réponse unique à offrir.» (p. 164)