Stratégies d’orientation et d’insertion professionnelle des jeunes issus de l’immigration à Montréal : motifs de choix des institutions postsecondaires anglophones et francophones

Stratégies d’orientation et d’insertion professionnelle des jeunes issus de l’immigration à Montréal : motifs de choix des institutions postsecondaires anglophones et francophones

Stratégies d’orientation et d’insertion professionnelle des jeunes issus de l’immigration à Montréal : motifs de choix des institutions postsecondaires anglophones et francophones

Stratégies d’orientation et d’insertion professionnelle des jeunes issus de l’immigration à Montréal : motifs de choix des institutions postsecondaires anglophones et francophoness

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Référence bibliographique [17281]

Magnan, Marie-Odile, Grenier, Véronique et Darchinian, Fahimeh. 2015. «Stratégies d’orientation et d’insertion professionnelle des jeunes issus de l’immigration à Montréal : motifs de choix des institutions postsecondaires anglophones et francophones ». Cahiers canadiens de sociologie / The Canadian Journal of Sociology, vol. 40, no 4, p. 501-526.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Cette recherche qualitative, en complémentarité avec les études quantitatives déjà menées, se propose donc de donner la parole aux jeunes, d’explorer la construction de leurs choix d’orientation postsecondaires (cégep et université) au fil de leurs expériences scolaires et familiales.» (p. 508)

Questions/Hypothèses :
La question de recherche est: «pourquoi une proportion élevée de jeunes issus de l’immigration, pourtant scolarisés en français au secondaire, ne poursuivent pas en français au postsecondaire?» (p. 508)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’échantillon est composé «de 37 jeunes issus de l’immigration qui ont fréquenté un cégep et une université montréalaise francophone ou anglophone». (p. 502)

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


«Des motifs stratégiques ressortent chez l’ensemble des jeunes interrogés, bien que la rhétorique instrumentale se déploie différemment selon le secteur linguistique choisi francophone ou anglophone. Influencés par leurs parents immigrants, qui ont pour la plupart un capital scolaire élevé obtenu dans leur pays d’origine, ces jeunes perçoivent l’éducation comme un investissement en vue de leur insertion professionnelle à venir un investissement qui leur permettra soit de gravir les échelons dans la hiérarchie sociale, soit de maintenir le statut social de leurs parents. L’éducation est vue comme un moyen pour atteindre une fin.» (p. 518) «[N]os analyses montrent que les jeunes qui optent pour le secteur anglophone sont principalement guidés par une logique d’excellence axée sur l’attrait du bilinguisme sur le marché du travail national et international.» (p. 519) «On peut remarquer que le choix du secteur francophone au postsecondaire semble constituer, dans la majorité des cas, un choix ‘par défaut’ - un choix qui se révèle par ailleurs stratégique.» (p. 520) En somme, «ces récits de jeunes issus de l’immigration […] révèlent les logiques des choix d’orientation linguistiques et le rôle que peut jouer la socialisation scolaire et familiale sur ces choix.» (p. 521)