Les femmes aînées immigrantes au sein des rapports intergénérationnels : de multiples formes de transmissions et de legs

Les femmes aînées immigrantes au sein des rapports intergénérationnels : de multiples formes de transmissions et de legs

Les femmes aînées immigrantes au sein des rapports intergénérationnels : de multiples formes de transmissions et de legs

Les femmes aînées immigrantes au sein des rapports intergénérationnels : de multiples formes de transmissions et de legss

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Référence bibliographique [17229]

Quéniart, Anne et Charpentier, Michèle. 2015. «Les femmes aînées immigrantes au sein des rapports intergénérationnels : de multiples formes de transmissions et de legs». Dans Les rapports intergénérationnels dans la migration : de la transmission au changement social , sous la dir. de Michèle Vatz Laaroussi, p. 131-141. Québec: Presses de l’Université du Québec.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
Dans ce chapitre, «nous avons voulu explorer leurs rapports au vieillissement et leurs liens avec les autres générations, notamment avec leurs petits-enfants et examiner ce qu’elles considèrent transmettre ou avoir transmis à leurs descendants.» (p. 131)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
Ce chapitre repose sur les données d’une des trois recherches à la base de cet ouvrage collectif. Il s’agit des données issues de la recherche menée auprès de femmes aînées immigrantes. «[N]ous avons rencontré 83 femmes âgées de 65 ans et plus, de près de vingt pays différents, ayant immigré au Québec à divers moments de leur parcours de vie, en tant que travailleuse qualifiée, réfugiée, personne parrainée ou encore par réunification familiale. Ces dernières étaient regroupées en petits groupes de discussion (3 à 6 femmes), en fonction de leur appartenance ethnique et de leur langue d’usage.» (p. 132)

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


«Les aînées jouent un rôle essentiel dans la transmission intergénérationnelle, étant à la fois les gardiennes de la mémoire familiale, les légataires de trajectoires migratoires exceptionnelles, mais aussi les dernières détentrices de savoirs multiples: politiques, culturels, etc. Ce travail de mémoire est particulièrement important quand la culture se voit remise en question, par exemple lors du processus d’immigration. Cette transmission renvoie essentiellement à des pratiques et des valeurs souvent implicites, présentes en filigrane des activités quotidiennes – cuisiner avec ses petits-enfants, raconter des histoires, etc. Plus généralement, comme l’évoquaient nos répondantes, elles transmettent ce qu’elles sont et ce qu’elles savent. L’habitat intergénérationnel est souvent présenté comme pouvant favoriser la transmission, mais comme nous l’avons vu, très de femmes aînées (11/83) vivent avec des enfants ou petits-enfants. La majorité d’entre elles (35) vivent seules. Quant aux legs finaux, aux souvenirs qu’elles veulent laisser, le plus important pour elles est celui de femmes qui, malgré les obstacles rencontrés dans leur vie concernant l’immigration et les ruptures, ont toujours été dans la vie, présentes et aimantes, pour les leurs, surtout leurs enfants et leurs petits-enfants.» (p. 140)