Un Québec invisible : enquête ethnographique dans un village de la grande région de Québec
Un Québec invisible : enquête ethnographique dans un village de la grande région de Québec
Un Québec invisible : enquête ethnographique dans un village de la grande région de Québec
Un Québec invisible : enquête ethnographique dans un village de la grande région de Québecs
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Référence bibliographique [17218]
Parent, Frédéric. 2015. Un Québec invisible : enquête ethnographique dans un village de la grande région de Québec. Québec: Presses de l’Université Laval.
Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions : L’objectif de cette enquête ethnographique est «décrire dans sa complexité et dans ses multiples dimensions (historique, religieuse, économique et politique) l’expérience de vie en société d’une petite collectivité rurale […].» (p. XII)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : L’auteur utilise les données issues de son séjour (2007-2008) dans le village de Lancaster (nom fictif) de la grande région de Québec. Il y consulte les archives de publications locales, interroge la population qui y habite et observe les interactions que les villageois entretiennent entre eux.
Type de traitement des données : Analyse de contenu
3. Résumé
«L’attention obsessive portée à la propriété privée et à la transmission du patrimoine familial […] renvoie au fait que la famille de souche n’a de valeur que dans l’espace local. C’est son enracinement dans un territoire villageois à travers les réseaux de parenté et d’alliances qui fondent son prestige, et cette population estime dorénavant que son pouvoir local est mieux protégé par l’absence de régulation étatique des activités politiques et économiques.» (p. 5) À la lumière de ses recherches, l’auteur remarque que «[l]a place de la famille dans les relations sociales a changé considérablement depuis trente ans. Se confondant autrefois avec le projet collectif de développement local (paroissial), elle tend de plus en plus à se confondre avec les intérêts privés, à s’opposer à la collectivité à la bureaucratie et aux institutions politiques. […] La réduction des réseaux familiaux, notamment par la baisse du nombre d’enfants, rend impossible la poursuite du même projet social, ce qui ne veut pas dire que le nouveau modèle n’emprunte rien à l’ancien.» (p. 239) Finalement, «la défense du pouvoir des réseaux familiaux sur l’organisation économique et politique locale correspond plutôt à la défense d’intérêts privés qui viendraient s’opposer aux formes collectives d’organisation et de redistribution de la richesse davantage contrôlées par les pouvoirs bureaucratiques et les professionnels scolarisés.» (p. 240)