Anthropologie de la parenté : la méconnaissance de la perspective évolutionniste et ses conséquences sur la théorisation

Anthropologie de la parenté : la méconnaissance de la perspective évolutionniste et ses conséquences sur la théorisation

Anthropologie de la parenté : la méconnaissance de la perspective évolutionniste et ses conséquences sur la théorisation

Anthropologie de la parenté : la méconnaissance de la perspective évolutionniste et ses conséquences sur la théorisations

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Référence bibliographique [17186]

Martin, Émilie. 2015. «Anthropologie de la parenté : la méconnaissance de la perspective évolutionniste et ses conséquences sur la théorisation». Mémoire de maîtrise, Montréal, Université de Montréal, Département d’anthropologie.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Dans ce mémoire, nous nous demandons si la position qui a dominé les études anthropologiques de parenté, la perspective culturaliste, constitue, en soi, un obstacle à la théorisation.» (p. 4)

Questions/Hypothèses :
«Notre hypothèse principale peut donc être formulée comme suit: L’état insatisfaisant des connaissances théoriques en anthropologie de la parenté découle de la perspective culturaliste. […] Conséquemment, nous proposons de commencer par la mise à l’épreuve de l’hypothèse secondaire suivante: L’état actuel des connaissances théoriques en anthropologie de la parenté est insatisfaisant par rapport aux normes de la science.» (p. 5)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’échantillon est composé de 7 manuels récents d’anthropologie et l’ouvrage ‘A Critique of the Study of Kinship’ de l’anthropologue David M. Schneider.

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


«Dans le cadre de ce mémoire, nous avons identifié quelques-uns des arguments fréquemment invoqués pour justifier la marginalisation de la dimension biologique de la parenté. Ainsi, le décalage entre les catégories biologiques et sociales a souvent été présenté comme un problème qui indique que l’influence de la biologie sur la parenté sociale est négligeable. […] La marginalisation des connaissances qui portent sur les fondements biologiques de la parenté a de lourdes conséquences sur la progression des connaissances théoriques en anthropologie. En effet, notre analyse nous a permis d’identifier plusieurs problèmes relatifs à l’état des connaissances. Ainsi, les manuels présentent beaucoup de descriptions, mais peu d’explications satisfaisantes en ce qui concerne l’unité des phénomènes spécifiques de parenté que sont l’évitement de l’inceste, le mariage, la famille, l’exogamie et les patrons de résidence. Rappelons qu’ils ne présentent aucune théorie qui permettrait d’expliquer pourquoi, en premier lieu, la parenté est un principe qui organise les relations ainsi que la structure des sociétés. De plus, nous avons identifié plusieurs affirmations qui entrent en contradiction avec des connaissances pourtant bien établies, ce qui crée des problèmes majeurs de cohérence externe. Enfin, nous avons constaté une absence de consensus dans la définition de concepts centraux de parenté, soit le mariage et la famille.» (p. 105)