Le baby-boom au Québec. Une étape décisive de la division sociale du travail

Le baby-boom au Québec. Une étape décisive de la division sociale du travail

Le baby-boom au Québec. Une étape décisive de la division sociale du travail

Le baby-boom au Québec. Une étape décisive de la division sociale du travails

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Référence bibliographique [17160]

Kempeneers, Marianne et Van Pevenage, Isabelle. 2015. «Le baby-boom au Québec. Une étape décisive de la division sociale du travail». Dans Les baby-boomers, une histoire de familles : Une comparaison Québec-France , sous la dir. de Catherine Bonvalet, Oris, Michel et Olazabal, Ignace, p. 83-98. Québec: Presses de l’Université du Québec.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Notre objectif ici est de proposer non pas une explication mais plutôt une lecture, parmi d’autres lectures possibles, du baby-boom québécois. Le phénomène sera appréhendé dans une perspective macrosociologique, sous l’angle de la génération des mères, ces femmes qui ont mis au monde les très nombreux baby-boomers. Le mode de lecture privilégié consiste à mettre en lien la fécondité de ces mères nées durant le premier tiers du XXe siècle, avec la situation de leurs consœurs restées sans enfant, et ce, dans le cadre des contraintes et possibilités d’un univers de travail en mutation profonde tout au long de la vie de ces femmes.» (p. 83-84)

Questions/Hypothèses :
«Le baby-boom québécois, au-delà du rattrapage des naissances qui n’ont pu avoir lieu pendant la Crise et la Seconde Guerre mondiale, tient essentiellement au fait qu’une proportion plus importante de femmes sont devenues mères. Pourquoi plus de femmes deviennent-elles mères? Y a-t-il des liens à établir entre cette tendance et la diminution des familles très nombreuses?» (p. 96)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
Données documentaires diverses

Type de traitement des données :
Réflexion critique

3. Résumé


Selon les auteures, «si une plus grande proportion de femmes deviennent mères dans les cohortes responsables du baby-boom, cela vient de la possibilité croissante pour des femmes mariées, et donc potentiellement chargées d’enfants, d’accéder à l’emploi. Autrement dit, les femmes ont moins besoin devenir religieuses ou de rester célibataires et sans enfant pour accéder à l’emploi. L’industrialisation requiert une main-d’œuvre de plus en plus nombreuse et le fait qu’elle attire progressivement plus de femmes mariées, d’une part, et plus de laïques, d’autre part, accroît la possibilité de devenir mères chez les femmes de ces cohortes. Ainsi, ce sont en grande partie des évolutions du côté de l’emploi salarié qui auraient contribué au baby-boom. La décennie 1940-1950 est une période décisive au cours de laquelle les mères du baby-boom impriment une tournure irréversible à des tendances qui s’amplifieront et dessineront les contours de la société d’aujourd’hui […]. Des liens peuvent […] être établis entre cette proportion accrue de mères et la disparition des familles très nombreuses. Ce réaménagement structurel du travail des femmes fait en sorte que la frontière entre les sphères productive et reproductive devient de moins en moins tranchée, de plus en plus floue.» (p. 96-97)