1. Objectifs

Intentions :
Ce chapitre s’intéresse aux «diverses expériences d’engagement [des femmes immigrantes de différentes générations, ce qui] nous amènent à nous arrêter sur une vision intéressante des rapports de genre au pays d’accueil, mais aussi au pays d’origine. […] Elles visent l’intégration à la nouvelle société et s’inscrivent dans le sens de la solidarité intergénérationnelle. Dans ces histoires, les rapports entre les hommes et les femmes sont toujours en transformation, ils déterminent les interactions, les rôles et la place de chacun dans la famille et dans la nouvelle société.» (p. 157)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
Ce chapitre repose sur les données d’une des trois recherches à la base de cet ouvrage collectif. Il s’agit de l’étude portant sur les transmissions et les échanges entre trois générations de femmes réfugiées au Québec. «Les terrains de recherche se situent au Québec et particulièrement à Montréal et Joliette où nous avons recueilli des histoires de vie qui témoignent de l’engagement social des femmes de trois générations qui se traduit en termes de stratégies différenciées.» (p. 157)

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé

«Le partage et témoignage des expériences vécues par les femmes immigrantes de trois générations nous permettent constater [sic] qu’elles prennent en main leur propre intégration et celle de leurs familles en développant des stratégies différenciées selon les besoins, les générations et les contextes de chacune; constater que l’ensemble de ces stratégies est innovant, en continuité ou encore en rupture avec le passé n’est pas passéiste, mais plutôt progressiste et en rapport avec la vie au Québec; et observer aussi que ces stratégies se traduisent souvent en implications sociales où les valeurs et les savoirs pluriels et culturels sont toujours en quête de reconnaissance et valorisation. D’autre part, la recherche nous confirme certaines perceptions au sujet des rapports entre les hommes et les femmes. Ces rapports sont toujours en processus de transformation, ils sont déterminés par les comportements socialement acquis et acceptés comme corrects pour un homme ou pour une femme dans une société particulière. […] En côtoyant les femmes de trois générations réfugiées au Québec, on peut remarquer surtout leur force et leur courage pour surmonter toutes les difficultés et les défis qu’imposent l’adaptation et l’intégration de la famille à la nouvelle société; ce sont principalement elles qui prennent en charge la reconstruction de la vie familiale et la préservation des valeurs du pays d’origine, tout en ajoutant de nouveaux savoirs du pays d’accueil pour créer des liens d’appartenance et réussir à bien s’intégrer.» (p. 163-164)