Corps-fait-histoire, médiateur de l’itinéraire de femmes péruviennes immigrantes à Montréal

Corps-fait-histoire, médiateur de l’itinéraire de femmes péruviennes immigrantes à Montréal

Corps-fait-histoire, médiateur de l’itinéraire de femmes péruviennes immigrantes à Montréal

Corps-fait-histoire, médiateur de l’itinéraire de femmes péruviennes immigrantes à Montréals

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Référence bibliographique [1709]

Rojas-Viger, Celia. 2008. «Corps-fait-histoire, médiateur de l’itinéraire de femmes péruviennes immigrantes à Montréal». Dans Violences faites aux femmes , sous la dir. de Suzanne Arcand, Damant, Dominique, Gravel, Sylvie et Elizabeth, Harper, p. 149-181. Québec: Presses de l’Université du Québec.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
« L’objectif de l’étude est de documenter le contexte politique, social et culturel, imprégné de violences (structurelle, guerrière, symbolique...) dans leur [femmes péruviennes] milieu d’origine et de violence structurelle au Québec, avec leur impact sur les comportements (corps), sur le processus migratoire (une démarche pour trouver un ailleurs en paix) et sur les pratiques d’interrelation (établissement de liens sociaux de contact et de reconnaissance), afin de déceler le rapport avec la violence conjugale dans l’espace de la maisonnée. » (p. 160)


2. Méthode


Échantillon/Matériau :
- « [O]bservations informelles au Pérou de son contexte sociopolitique [...] » (p. 160)
- « [M]ultiples rencontres informelles ont eu lieu lors de fêtes commémoratives ou de célébrations religieuses, auprès de plus d’une centaine de personnes et de plusieurs associations [...] » (p. 160)
- Sept femmes péruviennes de première génération

Instruments :
Guide d’entretien en profondeur
Questionnaire semi-structuré

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


« L’article s’inscrit dans les préoccupations anthropologiques sur les différentes formes de la violence pratiquées dans le contexte prémigratoire et postmigratoire à l’ère de la mondialisation contemporaine. Utilisant la conception foucaldienne sur l’exercice du pouvoir, son objectif est d’établir les liens entre les manières de produire la violence à partir de l’État, sa façon de la reproduire et son impact sur les interrelations des individus et la violence conjugale, permettant ainsi d’appréhender la médiation du corps-fait-histoire qui, à travers l’habitus incorporé, donne un sens au vécu. Après une réflexion théorique sur l’analytique des techniques du pouvoir, l’auteure illustre la manière dont celui-ci est exercé par la gouverne péruvienne, qui crée un climat de terreur et provoque ainsi une migration massive. Le Canada et le Québec témoignent de cet exode et admettent ces émigrants selon des catégories spécifiques qui les traitent comme «minorité» opposée à la «majorité», reproduisant une nouvelle forme de pouvoir structurel, comme l’illustrent les récits de sept Péruviennes scolarisées de la première génération habitant Montréal. D’où l’émergence de micro-violences quotidiennes sournoises qui affectent le corps, accroissent le stress d’adaptation et engendrent des souffrances dont l’impact négatif sur les interrelations du couple augmente le risque de passer à l’agressivité et à la violence conjugale. Il est donc important de repenser les liens entre les différentes sources de violence qui surviennent en contexte migratoire, dans le but de les enrayer par le développement de programmes d’intervention respectueux de la pluralité culturelle des femmes d’origines diverses. » (Site Web du Cri-Viff)