1. Objectifs

Intentions :
«L’objectif principal de notre étude exploratoire est d’apporter une compréhension plus globale de la personne qui a commis un homicide conjugal au Québec entre 1989 et 2000. Plus particulièrement, l’objectif est de différencier les motivations sous-jacentes et les variables psychologiques en fonction du sexe de l’individu homicide.» (p. 102)

Questions/Hypothèses :
Les auteures posent les questions suivantes : «[Y] a-t-il d’autres motivations (compassion, infidélité appréhendée, intérêts financiers et état mental dépressif) qui distinguent les hommes et les femmes qui ont commis un homicide conjugal? D’autre part, y a-t-il certains traits spécifiques de la personnalité (paranoïaque, antisociale et limite) qui distinguent les hommes et les femmes qui ont commis un homicide conjugal?» (p. 103)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
«Dans cette étude, les données ont été recueillies dans les dossiers du Bureau du coroner du Québec […].» « Les dossier de 54 individus qui ont commis un homicide conjugal, 27 hommes et 27 femmes, ont été analysés […].»(p. 103)

Instruments :
Grille d’analyse multidimensionnelle de l’homicide conjugal

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé

Les résultats de cette étude permettent de «[…] mieux cerner le profil des hommes et des femmes qui tuent leur conjoint.» L’analyse de ces résultats indique «[...] d’une part, la nécessité de porter une attention particulière à l’angoisse d’abandon sous-jacente à la mesure de représailles, et ce, pour les hommes. D’autre part, plus spécifiquement pour les femmes, il importe de travailler sur les enjeux liés tant à l’autodéfense qu’à l’angoisse d’abandon et d’infidélité appréhendée, sans oublier les intérêts financiers. Il semble que le fait de se centrer uniquement sur l’autodéfense peut amener à minimiser la souffrance vécue par les femmes qui commettent un homicide conjugal, ainsi que par les victimes.» (p. 114-115)