Les niveaux et les facteurs déterminants de la mortalité infantile en Nouvelle-France et au début du Régime Anglais (1621-1779)
Les niveaux et les facteurs déterminants de la mortalité infantile en Nouvelle-France et au début du Régime Anglais (1621-1779)
Les niveaux et les facteurs déterminants de la mortalité infantile en Nouvelle-France et au début du Régime Anglais (1621-1779)
Les niveaux et les facteurs déterminants de la mortalité infantile en Nouvelle-France et au début du Régime Anglais (1621-1779)s
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Référence bibliographique [1599]
Amorevieta-Gentil, Marilyn. 2009. «Les niveaux et les facteurs déterminants de la mortalité infantile en Nouvelle-France et au début du Régime Anglais (1621-1779)». Thèse de doctorat, Montréal, Université de Montréal, Département de démographie.
Intentions : « L’objectif de la présente thèse est d’améliorer les connaissances de la mortalité infantile en Nouvelle-France et au cours des deux premières décennies du Régime Anglais (1621-1779). Elle consiste en quelque sorte à réunir en une seule recherche, à parachever et à approfondir les études passées par des approches temporelle, géographique, sociale dans un premier temps, familiale et intergénérationnelle dans un second temps, afin d’obtenir un ensemble cohérent et tout à fait inédit. » (p. 1-2)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : Les données sont tirées du Registre de la population du Québec ancien (R.P.Q.A.), élaboré par le Programme de Recherche en Démographie Historique (P.R.D.H).
Type de traitement des données : Analyse statistique
3. Résumé
« Cette étude est la première qui effectue des comparaisons de la mortalité infantile du Québec entre le Régime Français et le Régime Anglais. Nos résultats démontrent que la mortalité des enfants n’a cessé de croitre [sic] entre la fondation de la colonie et sa fin en 1763. Cette progression s’explique géographiquement, socialement et médicalement par l’insalubrité des villes, l’absence d’hygiène personnelle, une surmortalité masculine, l’importance de la mise en nourrice et la récurrence des maladies infectieuses et des disettes. Les vingt premières années du gouvernement anglais suggèrent une légère baisse du niveau de mortalité infantile qui serait due non pas à de meilleures conditions de vie dans l’enfance, mais à une accalmie retrouvée après une décennie de conflits et au départ des élites qui pratiquaient la funeste mise en nourrice. Les résultats obtenus indiquent aussi que les petits de Montréal souffraient d’une singularité propre à leur ville, pour l’instant inexpliquée. Dans une perspective davantage familiale et intergénérationnelle où l’enfant est partie intégrante d’une fratrie, les enfants nés de mères âgées, de rangs de naissance élevés, dans une famille nombreuse, avec un intervalle intergénésique court et un aîné décédé avaient des risques de mortalité plus élevés. Nous avons par ailleurs constaté que les décès infantiles étaient inégalement répartis au sein des familles. Une relation positive entre la mortalité infantile expérimentée par une mère et celle de ces filles a été aussi décelée. Il existerait ainsi une transmission intergénérationnelle de la mortalité infantile, expliquée en partie par un effet de période. » (p. 2)