Exil et culture : génocide ethnique, fractures, deuil et reconstruction identitaire

Exil et culture : génocide ethnique, fractures, deuil et reconstruction identitaire

Exil et culture : génocide ethnique, fractures, deuil et reconstruction identitaire

Exil et culture : génocide ethnique, fractures, deuil et reconstruction identitaires

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Référence bibliographique [1582]

Bâ, Ousmane Bakary. 2009. Exil et culture : génocide ethnique, fractures, deuil et reconstruction identitaire. Québec: Les Presses de l’Université Laval.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
« Ce livre étudie les rapports qu’entretiennent l’exil et la culture dans la conjoncture tragique des génocides ethniques, des fractures individuelles et collectives qu’ils provoquent massivement dans la personnalité même des victimes et la nécessité impérieuse d’une reconstruction identitaire des survivants à travers ce que l’auteur a appelé le ’deuil culturel’ pendant leur processus d’intégration dans leurs nouvelles sociétés d’accueil. » (quatrième de couverture)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’échantillon de l’auteur se compose de trois frères qui ont « […] tous en commun d’avoir vécu les mêmes expériences d’arrestations, de tortures physiques et psychiques, de déportations et de détentions dans différents camps de concentration durant la guerre de génocide ethnique en Bosnie-Herzégovine. Une guerre à laquelle ils ont survécu par l’exil brutal et dont ils sont subi les fractures d’identité profondes en plein processus d’adaptation et d’intégration dans leur nouvelle société d’accueil : le Québec ». (p. 198)

Instruments :
Guide d’entretien non-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


« L’expérience métonymique du vécu traumatique des réfugiés de Bosnie-Herzégovine accueillis au Québec depuis 1992 […] fut marquée par les évènements de génocide ethnique, de déportation de masse dans des camps de concentration, des pratiques multiformes d’épuration identitaire où l’acte d’exil vient configurer de nouveaux processus critiques d’intégration dans des sociétés d’accueil jusqu’alors inconnues. […] Ce livre contribue à une meilleure compréhension du problème de la survivance, mais aussi des modalités par lesquelles une culture incorpore des évènements contingents pour les inscrire dans son propre système sociosymbolique. Une double trajectoire du vécu de l’identité individuelle et collective des survivants y est bien mise en exergue. C’est, d’une part, celle de sa déstructuration violente configurée par toutes les fractures subies au niveau du sens de soi et des autres à travers la guerre de génocide ethnique et l’exil et, d’autre part, celle d’un processus de reconstruction identitaire post-exilaire médiatisée par l’âpre épreuve affligeante du deuil de culture. L’enjeu ultime de cette épreuve de deuil culturel en terre d’accueil nouvelle consiste soit dans la reconstruction d’une mémoire et d’une identité individuelle et collective fracturées, soit dans la perdurance indéfinie d’une fixation traumatique. » (quatrième de couverture) L’auteur aborde dans un chapitre la trajectoire de socialisation et d’enculturation traditionnelle, le contexte sociofamilial et ethnoculturel d’appropriation symbolique des modes fondateurs de l’identité et par conséquent, le rôle des figures parentales dans la transmission de la mémoire et de l’histoire intergénérationnelle des traditions orales de la culture.