Description et analyse des attitudes et attributions paternelles favorables à la punition corporelle

Description et analyse des attitudes et attributions paternelles favorables à la punition corporelle

Description et analyse des attitudes et attributions paternelles favorables à la punition corporelle

Description et analyse des attitudes et attributions paternelles favorables à la punition corporelles

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Référence bibliographique [1477]

Clément, Marie-Ève, Dufour, Sarah, Chamberland, Claire et Dubeau, Diane. 2009. «Description et analyse des attitudes et attributions paternelles favorables à la punition corporelle ». Revue canadienne des sciences du comportement / Canadian Journal of Behavioural Science, vol. 41, no 1, p. 11-21.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
« La présente étude vise deux objectifs. Dans un premier temps, elle vise à décrire les attitudes générales et attributives des pères à l’égard de la PC [punition corporelle] à partir des résultats d’une enquête de population représentative des familles du Québec. Par la suite, l’étude vise à dégager, par le biais d’une analyse de régression linéaire multiple, les facteurs associés aux différentes attitudes et attributions paternelles. » (p. 12-13)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
Cette étude se base sur des données de la deuxième édition de l’enquête sur la violence familiale, menée par la Direction Santé Québec de l’Institut de la statistique du Québec en 2004 (Clément et al., 2005). L’échantillon utilisé pour la présente étude comprend 953 pères ayant répondu à un sondage téléphonique.

Instruments:
Questionnaire d’entrevue

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé


« Alors que la violence physique grave envers les enfants est condamnée universellement, la violence physique mineure, incluant la punition corporelle, est souvent confondue et justifiée comme étant de la discipline. De plus en plus objet de débats, elle reste néanmoins socialement et légalement acceptée au Québec. La présente étude montre que, bien qu’ils soient réticents à juger les parents qui l’utilisent, les pères québécois sont plutôt défavorables à la punition corporelle, et qui plus est, à une loi qui en permet l’utilisation. Ils considèrent que ni la désobéissance, ni des comportements provocants ou violents justifient le recours à la punition corporelle. Des variables liées à la reconnaissance de la violence ainsi qu’au stress et au climat de violence familiale contribuent à expliquer, en partie, les attitudes et attributions paternelles favorables à la punition corporelle. Ces résultats permettent de mieux comprendre les perceptions des pères québécois à ce sujet, ce qui constitue un pas important vers la reconnaissance du droit des enfants à la dignité et à l’intégrité physique. » (p. 19)