Initiation précoce aux psychotropes chez les autochtones âgés entre 9 et 12 ans habitant une communauté innue au Québec

Initiation précoce aux psychotropes chez les autochtones âgés entre 9 et 12 ans habitant une communauté innue au Québec

Initiation précoce aux psychotropes chez les autochtones âgés entre 9 et 12 ans habitant une communauté innue au Québec

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Référence bibliographique [1459]

Cotton, Julie-Christine. 2009. «Initiation précoce aux psychotropes chez les autochtones âgés entre 9 et 12 ans habitant une communauté innue au Québec». Mémoire de maîtrise, Sherbrooke, Université de Sherbrooke, Faculté d’éducation.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
« [C]ette présente étude concerne l’initiation aux psychotropes chez les enfants autochtones âgés entre 9 et 12 ans habitant une communauté innue au Québec. » (p. 3)

Questions/Hypothèses:
« Cette étude comporte trois principaux objectifs, soit (1) décrire la nature, la fréquence d’utilisation et l’âge d’initiation aux différents psychotropes des enfants innus selon le sexe, (2) établir trois profils de consommateurs à partir des caractéristiques de leur consommation et (3) identifier les caractéristiques personnelles et familiales associées à ces profils de consommateurs. » (p. 3-4)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
Pour cette étude « 161 enfants (74 filles) âgés, en moyenne, de 10,7 ans [...], habitant dans huit communautés innues du Québec ayant une école primaire sur leur territoire ont été rencontrés en mai 2008. » (p. 4)

Instruments:
Questionnaire

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé


« Les résultats démontrent que, chez les enfants innus de l’échantillon, 71,2% se sont initiés à au moins un des psychotropes à l’étude. Spécifiquement, les taux de prévalence d’initiation sont de 66,5% pour la cigarette, 47,1% pour l’alcool, 38,6% pour le cannabis, 4,2% pour les solvants et 10,6% pour les autres drogues. […] Des différences ont été relevées selon le sexe des enfants à l’étude. Ainsi, les filles innues sont plus nombreuses que les garçons à s’être initiées à la cigarette et à ingérer de plus grande quantité d’alcool en une occasion. Celles-ci démontrent, par ailleurs, une différence marginalement significative quant à leur fréquence plus élevée d’utilisation du cannabis comparativement à leurs confrères initiés. Les garçons innus initiés aux solvants accusent toutefois une fréquence d’utilisation un peu plus élevée que leurs consœurs initiées à ce psychotrope. […] De plus, certaines caractéristiques personnelles et familiales permettent de différencier chaque profil de consommateurs entre eux. En effet, l’âge des enfants, le nombre de symptômes d’hyperactivité, de dépression et de troubles du comportement, la consommation parentale de cigarette et de drogues, la faible qualité de la supervision, la discipline inconstante, ainsi que l’accessibilité aux psychotropes a la maison, sont des variables associées à la gravité de la consommation des participants. Parmi ces caractéristiques, ce sont l’âge des enfants, les troubles du comportement, la faible qualité de la supervision, ainsi que l’accessibilité des psychotropes qui permettent davantage de discriminer les enfants ayant une consommation à risque des enfants abstinents et explorateurs. » (p. 4-5)