Recours à l’avortement provoqué à Lomé (Togo) : évolution, facteurs associés et perceptions
Recours à l’avortement provoqué à Lomé (Togo) : évolution, facteurs associés et perceptions
Recours à l’avortement provoqué à Lomé (Togo) : évolution, facteurs associés et perceptions
Recours à l’avortement provoqué à Lomé (Togo) : évolution, facteurs associés et perceptionss
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Référence bibliographique [141]
N’Bouke, Afiwa. 2011. «Recours à l’avortement provoqué à Lomé (Togo) : évolution, facteurs associés et perceptions». Thèse de doctorat, Montréal, Université de Montréal, Département de démographie.
Intentions : «Le sujet de l’avortement provoqué demeure encore tabou au Togo et la compréhension du phénomène reste incomplète. La présente étude vise à dresser un portrait complet de ses divers aspects dans la capitale togolaise, qui a connu une baisse importante de la fécondité au cours des dernières années.» (p. i) Cette thèse comprend quatre articles.
Questions/Hypothèses : L’auteure se pose une question principale par article. «Quelle est son ampleur réelle et sa contribution effective à la baisse de la fécondité ? [premier article] Quels sont les facteurs associés au recours à l’avortement? [deuxième article] Quelles circonstances régissent la décision et la pratique de l’acte, et quelles conséquences en découlent pour les femmes ? [troisième article] Enfin, y aurait-il une ouverture à Lomé pour la légalisation de l’avortement ? [quatrième article]» (p. 3)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : Dans les quatre articles, l’auteure a utilisé «[…] des données des Enquêtes démographiques et de santé (EDS) de 1988 et 1998, et de celles de l’Enquête sur la planification familiale et l’avortement provoqué (EPAP) de 2002, […] réalisée auprès de 4755 femmes âgées de 15-49 ans […].» (p. i)
Instruments : Questionnaires
Type de traitement des données : Analyse statistique
3. Résumé
Le premier article «[…] montre que le recours à l’avortement est à la hausse à Lomé […] En contribuant ainsi à la régulation des naissances, l’avortement réduit la fécondité de 10 à 12 %. [N]ous avons aussi étudié [dans le second article] le recours à l’avortement comme une séquence d’étapes débutant par l’exposition au risque de grossesse jusqu’au recours à l’avortement, en passant par une absence de pratique contraceptive et le fait qu’une grossesse qui survient soit déclarée ‘non désirée’. L’ethnie et la génération sont associées à certaines étapes de la séquence alors que la religion, la parité, le statut matrimonial et le niveau d’instruction sont associés aux quatre étapes. […] En outre, les femmes qui ont déjà avorté ou utilisé une contraception sont plus enclines à recourir à un avortement. Les résultats [du troisième article] montrent également que le partenaire soutient souvent la femme dans la décision d’avorter et s’acquitte des coûts dans la majorité des cas. Malgré le fait qu’ils soient illégaux, plus de 40 % des avortements sont pratiqués à Lomé dans des centres de santé, par un membre du personnel médical, et à l’aide du curetage ou de l’aspiration. […] Sur le plan psychologique et relationnel, nous avons montré que la plupart des avortements ont entraîné des regrets et remords, de même que des problèmes entre les femmes et leurs parents. Les parents soutiennent en fait peu les femmes dans la décision d’avorter et interviennent rarement dans le paiement des coûts. L’étude [du quatrième article] a enfin révélé que la loi sur l’avortement est peu connue.» (p. i-ii)