1. Objectifs

Intentions :
« The main goal of the present studies was to better understand the language development of IA [internationally-adopted] children acquiring French in the context of their cognitive and socio-emotional development as well as their general health. » (p. 149)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
Cette thèse se divise en trois études :
- étude 1 : l’échantillon comprend, au temps 1, 24 fillettes adoptées de Chine et un groupe contrôle de 25 fillettes non-adoptées. Au temps 2, il comprend les mêmes 24 fillettes adoptées de Chine et un groupe contrôle de 23 fillettes.
- étude 2 : l’échantillon comprend 12 enfants adoptés et un groupe contrôle de 12 enfants non-adoptés.
- étude 3 : l’échantillon comprend 21 dyades mère-enfant. De ce nombre, 10 enfants sont adoptés de Chine et 11 sont non-adoptés.

Instruments:
Divers questionnaires, tests et échelles de mesure.

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé

« L’adoption internationale engendre une expérience linguistique unique dans laquelle les enfants adoptés ont à apprendre une nouvelle langue alors que l’exposition à leur langue première prend fin brusquement. Cette situation particulière offre l’occasion d’obtenir des informations théoriques et pratiques importantes quant à la perte d’une langue première et l’acquisition d’une langue seconde. Étudier le développement des enfants adoptés permet d’examiner comment les premières expériences de vie peuvent affecter le développement ultérieur et plus particulièrement, comment la faculté du langage est flexible et peut s’adapter à l’apprentissage d’une nouvelle langue à la suite de l’interruption d’une langue première. L’objectif principal du présent programme de recherches était d’étudier les capacités des enfants adoptés de Chine à acquérir leur « seconde langue première » et d’identifier les facteurs favorisant ou nuisant au développement de leur nouvelle langue, soit le français dans le cas présent. Contrairement aux autres études effectuées dans ce domaine, à l’exception de Cohen (2008), des variables reconnues comme ayant une influence sur le développement du langage, soit le statut socio-économique et le sexe, ont été contrôlées dans le cadre des présentes études. Par ailleurs, à notre connaissance, il s’agit des premières études portant spécifiquement sur l’acquisition du français chez les enfants adoptés. [...] Globalement, les résultats suggèrent que les enfants adoptés présentent un développement accéléré dans plusieurs sphères relatives à l’apprentissage de leur « seconde langue première »; toutefois, des différences significatives sont présentes au plan de certains aspects spécifiques de leur développement langagier en comparaison avec des enfants non-adoptés du même niveau socio-économique et du même sexe, suggérant la possibilité d’effets reliés à l’âge d’acquisition. » (p. V-VI-VII)