Des ruptures migratoires à la transmission familiale : un espace de production sociale

Des ruptures migratoires à la transmission familiale : un espace de production sociale

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Des ruptures migratoires à la transmission familiale : un espace de production sociales

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Référence bibliographique [13246]

Vatz Laaroussi, Michèle, Rachédi, Lilyane et Helly, Denise. 2008. «Des ruptures migratoires à la transmission familiale : un espace de production sociale». Dans Familles migrantes au gré des ruptures : Tisser la transmission , sous la dir. de Michèle Vatz Laaroussi, Bolzman, Claudio et Lahlou, Mohamed, p. 16-35. Lyon (France): Éditions L’interdisciplinaire.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«[L]es familles immigrantes rencontrées lors de nos nombreuses recherches menées dans différentes régions du Québec, mettent de l’avant un Nous familial fort, porteur d’un projet migratoire, vecteur d’insertion dans la nouvelle société de vie, médiateur avec les institutions sociales, catalyseur de résilience et quasi-unique référent de continuité. Nous proposons de rendre compte ici de l’importance de ce Nous familial dans l’insertion sociale des immigrants hommes et femmes, adultes et jeunes en articulant notre réflexion autour des transmissions et des productions sociales mises en œuvre au sein des familles.» (p. 16)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’étude est basée sur la participation de 18 couples dont neuf originaires du Maghreb et de neuf différents pays d’Amérique latine.

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


«[L]es modalités de transmission-transformation, leurs finalités et les figures types de parents et de projets d’enfants qui y sont liés permettent dès lors [sic] concevoir une articulation forte entre projet migratoire, transmission et insertion sociale. Il s’agit de concevoir les dynamiques familiales dans l’immigration dans une toute nouvelle perspective. Nos recherches permettent de cerner, au travers des trajectoires migratoires, de nouveaux modèles familiaux en émergence tout en identifiant des zones originales de rapport entre l’espace familial habituellement privé et l’espace social habituellement public. Ces zones sont habitées certes par des individus acteurs mais aussi par des cellules familiales porteuses de projets, de stratégies et d’identités dont se nourrissent les jeunes qui en sont issus. Les processus de transmission, et les transformations et productions sociales qui y sont liées, sont un des éléments clés de ces dynamiques familiales dans l’immigration. Plus encore cette perspective permet de sortir des lectures bi-polaires enfermantes tant pour les acteurs que pour les intervenants, auxquelles nous sommes habitués: tradition-modernité, individu-collectif. Homme-femme, parent-enfant, rupture-continuité. Dès lors la sensibilisation des acteurs politiques, institutionnels et communautaires à ces processus familiaux originaux est indispensable pour que ces familles trouvent leur place au Canada […].» (p. 33-34)