Responsabilités multiples face au traitement des violences conjugales envers les femmes immigrantes parrainées

Responsabilités multiples face au traitement des violences conjugales envers les femmes immigrantes parrainées

Responsabilités multiples face au traitement des violences conjugales envers les femmes immigrantes parrainées

Responsabilités multiples face au traitement des violences conjugales envers les femmes immigrantes parrainéess

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Référence bibliographique [13184]

Smedslund, Katja. 2014. «Responsabilités multiples face au traitement des violences conjugales envers les femmes immigrantes parrainées». Dans Responsabilités et violences envers les femmes , sous la dir. de Katja Smedslund et Risse, David, p. 155-167. Québec: Presses de l’Université du Québec.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Nous nous interrogerons ici sur le rôle des responsabilités individuelles ou collectives en matière de réponse sociétale fournie aux femmes immigrantes parrainées, victimes de violence conjugales.» (p. 156)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«Plusieurs intervenantes au sein de cinq services d’accueil et de maisons d’hébergement, trois avocats spécialisés [dans la défense des immigrantes victimes de violence conjugale], un agent de police du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), un conseiller de la Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées, deux agents du CIC [Citoyenneté et Immigration Canada] et deux conseillers du MICC [Ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles] ont participé [aux] entrevues. […] Au total, 18 personnes issues de 13 organismes ont participé à cette recherche.» (p. 158-159)

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


Selon l’auteure, «[l]e parrainage en cas de violence conjugale envers les femmes immigrantes laisse voir un enchevêtrement de plusieurs responsabilités. Les femmes immigrantes, qu’elles soient parrainées ou en attente de parrainage, vont hésiter à déposer une plainte pour violences conjugales pour une multiplicité de raisons. Elles craignent la déportation si elles décident de quitter leur conjoint (qui est également leur parrain), elles peuvent craindre la déportation de leur mari si des accusations criminelles sont portées contre ces derniers, mais aussi la perte de la garde de leurs enfants si elles divulguent leur situation auprès des autorités compétentes (Alaggia et al., 2007). De nombreux éléments révèlent donc des lacunes en matière de réponse structurelle apportée aux femmes immigrantes victimes de violences conjugales. Le risque réel d’expulsion des femmes immigrantes en attente de parrainage montre un échec de protection de l’État. Cette situation demanderait une responsabilisation de ce dernier par une redéfinition des orientations politiques afin de ne pas faire subir un danger de double victimisation à ces femmes.» (p. 165)