Référence bibliographique [13145]
Rouvès, Véronique. 2014. «Les relations amoureuses et la consommation d’alcool à l’adolescence». Thèse de doctorat, Montréal, Université du Québec à Montréal, Département de psychologie.
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Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions :
«Cette thèse [par articles] vise donc à examiner les liens entre diverses dimensions des relations amoureuses et la consommation d’alcool à deux périodes développementales distinctes, soit au milieu et à la fin de l’adolescence. […] Le premier article visait à examiner les liens entre trois dimensions des fréquentations amoureuses, (1) le fait de fréquenter ou non un (des) partenaire(s) amoureux, (2) le nombre de partenaires amoureux fréquentés et (3) la différence d’âge avec le(s) partenaire(s) amoureux) et la consommation d’alcool. […] Dans le deuxième article, les relations amoureuses ont été examinées sous un angle différent, en se concentrant plutôt sur les caractéristiques de la relation amoureuse actuelle. Cet article poursuivait trois objectifs. Le premier consistait à examiner la contribution de la consommation d’alcool du partenaire amoureux et de la qualité de la relation amoureuse dans la fréquence et les problèmes de consommation d’alcool à la fin de l’adolescence (20 ans). Le deuxième objectif visait à vérifier si ces associations étaient modérées par la qualité de la relation amoureuse et par le sexe des adolescents. Finalement, le troisième objectif visait à examiner ces questions de façon longitudinale sur une période d’un an.» (p. vii-viii)
Questions/Hypothèses :
In the first study, «[i]t was expected that alcohol use would be higher among adolescents who had at least one romantic partner compared to those who did not. It was also expected that, among those who were involved in at least one romantic relationship, the greater the number of partners they had and the greater the extent to which their romantic partners were older than they were, the higher their alcohol use would be. According to Brown’s model (1999) of the development of romantic relationships, it was expected that these effects would be observed in middle adolescence only. Lastly, these effects were also expected to be stronger among girls than among boys.» (p. 24) Dans le deuxième article, «[i]l est attendu que la consommation du partenaire amoureux contribuera positivement à ces deux aspects de la consommation [la fréquence et les problèmes] des participants. […] Il est attendu que plus la qualité de la relation sera élevée, plus la contribution de la consommation du partenaire sera grande. Il est également attendu que les effets observés seront plus prononcés chez les filles que chez les garçons.» (p. 55)
2. Méthode
Échantillon/Matériau :
«Les données utilisées dans cette thèse sont issues d’une étude longitudinale portant sur le développement social des adolescents. Cette étude a été amorcée en 2001 auprès de 390 élèves de 6e année provenant de huit écoles primaires canadiennes francophones. À 16, 20 et 21 ans, les participants ont été questionnés sur leurs relations amoureuses, leur partenaire amoureux et leurs habitudes de consommation d’alcool.» (p. vii) Dans le premier article, «[l]es participants (N=294; 61% filles) ont été interrogés à 16 ans et à 20 ans.» (p. 18) Dans le deuxième article, «162 adolescents en couple (69% filles) ont été interrogés à 20 ans et à 21 ans.» (p. 50)
Instruments :
Questionnaires
Type de traitement des données :
Analyse statistique
3. Résumé
«Les résultats [du premier article] ont révélé qu’à 16 ans, les jeunes qui fréquentent un partenaire amoureux consomment davantage que les jeunes célibataires. Par ailleurs, plus le nombre de partenaires amoureux fréquentés est élevé et plus ces partenaires sont plus âgés que soi, plus la fréquence de consommation d’alcool des adolescents est élevée. Les résultats ne variaient pas selon le sexe des adolescents. Enfin, tel qu’attendu, aucun résultat ne s’est révélé significatif à 20 ans. […] Les résultats [du deuxième article] ont révélé que la consommation d’alcool des jeunes est positivement associée à celle de leur partenaire amoureux et contribue de façon marginale à une augmentation de la fréquence de consommation l’année suivante. De plus, la qualité de la relation amoureuse exerce un effet modérateur sur le lien entre la consommation du partenaire amoureux et les problèmes de consommation d’alcool des jeunes. En effet, plus la qualité de la relation amoureuse est élevée, plus la consommation du partenaire amoureux est positivement associée aux problèmes de consommation d’alcool, chez les garçons seulement. Par ailleurs, la qualité de la relation amoureuse exerce un effet modérateur sur la contribution de la consommation du partenaire amoureux dans l’augmentation des problèmes de consommation des jeunes.» (p. viii)