L’expérience scolaire d’élèves issus de l’immigration dans trois écoles pluriethniques de Montréal

L’expérience scolaire d’élèves issus de l’immigration dans trois écoles pluriethniques de Montréal

L’expérience scolaire d’élèves issus de l’immigration dans trois écoles pluriethniques de Montréal

L’expérience scolaire d’élèves issus de l’immigration dans trois écoles pluriethniques de Montréals

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Référence bibliographique [13100]

Potvin, Maryse, Audet, Geneviève et Bilodeau, Angèle. 2013. «L’expérience scolaire d’élèves issus de l’immigration dans trois écoles pluriethniques de Montréal ». Revue des sciences de l’éducation, vol. 39, no 3, p. 515-545.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Notre objectif de recherche était de saisir les modes de construction d’une expérience socioscolaire chez trois groupes de jeunes d’âges différents, presque tous issus de l’immigration (voir méthodologie), afin d’en dégager les logiques d’action à partir des situations sociales et des relations sociales qu’ils vivent au quotidien et qui sont liées au passé, au présent et au futur de ces individus: processus migratoire et adaptation de leur famille, vécu scolaire lie aux fonctions d’instruction, de socialisation et de qualification de l’école.» (p. 522)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’échantillon est composé de élève fréquentant un école primaire ou secondaire du quartier Bordeaux-Cartierville de Montréal. Les données ont été récoltées par le biais de multiples discussions de groupe.

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


«Le premier constat issu des analyses faites par les jeunes eux-mêmes est qu’en dépit des obstacles rencontres dans les processus d’adaptation et d’intégration familiales, les jeunes des trois groupes partagent une expérience socioscolaire marquée par une forte adhésion aux normes et promesses d’intégration sociale associées à l’école, qui fait partie du projet migratoire de leur famille. De plus, même si plusieurs ont des parents faiblement scolarisés, l’école n’est pas perçue comme un espace de stigmatisation et d’exclusion, mais comme un lieu d’inclusion, d’apprentissage pour obtenir un travail et devenir quelqu’un, selon leurs termes, et comme un espace de socialisation pour s’épanouir dans leur vie juvénile et se réaliser socialement. Entre l’univers de la famille, celui des pairs et les normes de l’école, ces jeunes disent avoir développé une certaine distance critique à l’égard de chaque univers, tout en y naviguant sans trop de conflits. La quasi-totalité des jeunes des trois groupes a admis faire un usage stratégique de cette distanciation, comme facteur de protection contre la forte pression parentale (de réussite scolaire) ou certaines normes ou pratiques scolaires sur lesquelles les jeunes arrives plus tardivement, dans le groupe des plus vieux (15-19 ans), posent un regard critique (marginalisation des élèves des classes d’accueil, déclassement à l’arrivée...).» (p. 540)