1. Objectifs

Intentions :
«L’étude a visé trois objectifs: 1. Retracer les facteurs significatifs de la trajectoire sociale, migratoire et scolaire de jeunes de 16-24 ans issus de l’immigration ou réfugiés (1ère et 2ème générations) et de jeunes nonimmigrants (3e génération et plus) dans les CEA [centre d’éducation aux adultes]; 2. Retracer les pratiques institutionnelles à l’égard des jeunes issus de l’immigration, à partir de la ''littérature grise'' et du discours (pratiques déclarées et perceptions) de différents types d’agents en FGA [formation générale des adultes], en ciblant les dispositifs, services, processus et pratiques d’accueil, de soutien, de classement et d’orientation, les ''ponts'' entre la FGJ [formation générale des jeunes]et la FGA, de même que les outils de classement et leur administration; 3. Dresser une typologie des trajectoires en cernant le rôle des différents facteurs.» (p. 48)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
«Cent quatre-vingt-quatre (184) personnes ont été rencontrées en entrevues (individuelles [...] ou par groupes de 2-3 personnes) dans six commissions scolaires (cinq à Montréal, une à Sherbrooke), anglophones et francophones, entre janvier 2010 et décembre 2011. Il s’agissait de 59 agents institutionnels (responsables de la FGA dans les commissions scolaires, directeurs de CEA et leurs adjoints, responsables des SARCA [services d’accueil, de référence, de conseil et d’accompagnement], conseillers de formation, d’information ou d’orientation, conseillers pédagogiques, travailleurs sociaux, enseignants, directeurs d’écoles secondaire et adjoints, agents d’Emploi-Québec) et de 80 jeunes de 16-24 ans (1ère, 2e et 3e générations) inscrits en FGA.» (p. 55)

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé

«Sur les obstacles de nature situationnelle, l’étude fait ressortir des situations familiales, migratoires et sociales complexes qui ont des impacts sur les parcours scolaires. Presque tous les jeunes rencontrés disent vivre ou avoir vécu des situations familiales chaotiques et difficiles, marquées par la déstructuration et parfois par la violence, et qui ont entraîné une grande confusion chez les jeunes, notamment au plan scolaire. Plusieurs se sentent (ou se sont sentis) en situation de détresse psychologique, ce qui les aurait amené à se désintéresser de l’école à certains moments de leur parcours. L’école était loin de leurs préoccupations centrales. C’est ce qui ressort des témoignages de la majorité des jeunes de 3e génération (non-immigrants) et de 2e génération, ainsi que des immigrants très récents (moins de 5 ans) arrivés entre 14 et 17 ans au Québec.» (p. 78)