Sous un même toit? La formation et la transformation des maisonnées dans le Sud du Maroc : le cas des Ammeln

Sous un même toit? La formation et la transformation des maisonnées dans le Sud du Maroc : le cas des Ammeln

Sous un même toit? La formation et la transformation des maisonnées dans le Sud du Maroc : le cas des Ammeln

Sous un même toit? La formation et la transformation des maisonnées dans le Sud du Maroc : le cas des Ammelns

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Référence bibliographique [13060]

Paulin, Etienne. 2013. «Sous un même toit? La formation et la transformation des maisonnées dans le Sud du Maroc : le cas des Ammeln». Thèse de doctorat, Montréal, Université de Montréal, Département d’anthropologie.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Dans l’esprit d’une critique positive, cette thèse s’attache à illustrer la pertinence d’une perspective ‘atomiste’ au regard des Ammeln, à savoir un groupe de paysans berbérophones natifs des hautes terres de l’Anti-Atlas, dans le Sud du Maroc.» (p. 4)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’auteur utilise différents documents: recensement, actes juridiques, actes de mariage, documentation reliée à la filiation. Il procède également à des entretiens rétrospectifs semi-dirigés avec un nombre indéterminé de paysans Ammeln.

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


«[L]a perspective atomiste se trouve être une meilleure option pour l’étude du cas des Ammeln. En inversant les prémisses communément admises [par la perspective collectiviste], apparaissent plus clairement les conditions structurelles qui président à l’émergence d’une volonté d’autonomie résidentielle: le foyer, takat, en tant qu’atome résidentiel par excellence; l’existence d’un droit de propriété absolu et complet; la présence de certaines libertés testamentaires laissant place à des stratégies successorales; la maison en tant que bien économique et symbolique, transmissible d’une génération à l’autre […]. Tous ces facteurs contribuent à faire émerger la volonté des individus, des couples et des noyaux familiaux d’accéder à l’autonomie résidentielle. Dans l’exercice de la vie de tous les jours, toutefois, certains noyaux familiaux sont confrontés à des contraintes et des forces sociales particulières les empêchant de mettre en pratique une telle volonté: certains d’entre eux sont obligés, malgré eux, d’accepter une forme durable de cohabitation subordonnée. Mais le fait demeure: s’ils doivent cohabiter à plusieurs sous un même toit, comme le cas des Ammeln le fait ressortir clairement, ils adoptent des modes de cohabitation les moins complexes possibles. Ils ne le font pas parce qu’ils sont incapables, pour des raisons démographiques ou autres, de calquer leurs arrangements résidentiels sur la modèle classique, voire quasi-mythique, de la famille étendue.» (p. 374-375)