La promotion du soutien aux femmes qui désirent allaiter : pour en finir avec la culpabilité

La promotion du soutien aux femmes qui désirent allaiter : pour en finir avec la culpabilité

La promotion du soutien aux femmes qui désirent allaiter : pour en finir avec la culpabilité

La promotion du soutien aux femmes qui désirent allaiter : pour en finir avec la culpabilités

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Référence bibliographique [13043]

Niquette, Manon. 2014. «La promotion du soutien aux femmes qui désirent allaiter : pour en finir avec la culpabilité». Dans La promotion de l’allaitement au Québec : regards critiques , sous la dir. de Chantal Bayard et Chouinard, Catherine, p. 89-113. Montréal: Éditions du Remue-ménage.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Le but de cette réflexion n’est pas de faire le procès des personnes qui se dévouent pour la cause de l’allaitement. Ce serait s’enfoncer dans la recherche de coupables dans un autre bassin de femmes trop souvent pointées du doigt. La peur que les messages de promotion de l’allaitement engendrent de la culpabilité hante les professionnelles de la santé, au point qu’elles se sentent elles-mêmes coupables du sentiment de culpabilité auquel elles auraient pu contribuer. Il faut plutôt chercher ensemble la façon d’échapper cette spirale de la mauvaise conscience. Dans les lignes qui suivent, nous aborderons d’abord ce qui pose problème du côté de la production des messages de promotion de l’allaitement. Nous réfléchirons ensuite aux situations auxquelles sont confrontées les femmes dont l’exposition à ces messages n’apporte rien qui vaille, si ce n’est que du regret, de la culpabilité ou de la honte. Des pistes seront suggérées pour que soit apporté un soutien adapté aux difficultés que rencontrent ces femmes.» (p. 90-91)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
Données documentaires diverses

Type de traitement des données :
Réflexion critique

3. Résumé


«L’allaitement est un enjeu féministe et l’énorme investissement consenti par les femmes tant sur le plan physique qu’émotionnel mérite d’être reconnu. Dans nos communications sur l’allaitement, nous devons tenir compte que, pour plusieurs femmes, l’allaitement est déplaisant, voire impossible. Autrement, comme l’explique May Friedman (2009), le seul message qui passera, c’est que pour être une mère adéquate, il faut s’oublier pour les enfants et qu’au surplus il faut aimer ça! Est-ce vraiment le message que nous voulons transmettre à nos filles et aux générations futures? […] Il y a une différence fondamentale entre œuvrer à faire de l’allaitement la norme culturelle et créer une culture favorable aux femmes désireuses d’allaiter. Se donner pour objectif de faire de l’allaitement la norme culturelle a pour effet de transformer les femmes qui n’allaitement pas en mères anormales. C’est pourquoi il est impératif de mettre fin à la promotion de l’allaitement et de se consacrer plutôt à la promotion du soutien pour les femmes désireuses d’allaiter.» (p. 107-108)