''Parce que mon père avait un proverbe'' : continuité familiale dans le cas des enfants réfugiés séparés de leurs parents

''Parce que mon père avait un proverbe'' : continuité familiale dans le cas des enfants réfugiés séparés de leurs parents

''Parce que mon père avait un proverbe'' : continuité familiale dans le cas des enfants réfugiés séparés de leurs parents

''Parce que mon père avait un proverbe'' : continuité familiale dans le cas des enfants réfugiés séparés de leurs parentss

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Référence bibliographique [13020]

Montgomery, Catherine. 2008. «''Parce que mon père avait un proverbe'' : continuité familiale dans le cas des enfants réfugiés séparés de leurs parents». Dans Familles migrantes au gré des ruptures : Tisser la transmission , sous la dir. de Michèle Vatz Laaroussi, Bolzman, Claudio et Lahlou, Mohamed, p. 183-203. Lyon (France): Éditions L’interdisciplinaire.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
L’étude a pour but d’explorer la place des liens familiaux dans le processus d’établissement des enfants séparés de leurs parents en contexte d’asile.

Questions/Hypothèses :
«Nous posons l’hypothèse que les liens familiaux, même dans un contexte de séparation constituent une force considérable pour ces jeunes en les aidant à maintenir une continuité entre le temps passé, présent et futur.» (p. 184)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’étude repose sur la participation de 18 intervenants du Service d’aide aux réfugiés et aux immigrants du Montréal métropolitain (SARIMM) et de 13 enfants séparés de leur famille.

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


«Si l’éloignement de leur famille représente la plus grande perte des jeunes rencontrés, elle représente aussi l’une des forces qui les aide à franchir cette nouvelle étape de leur trajectoire. La séparation familiale représente sans conteste une forme de rupture très brutale pour ces jeunes. Les récits montrent tout le poids des sentiments de perte, de désespoir et d’isolement engendré par le fait d’avoir été arrachés à leur famille de façon bien involontaire. Toutefois, les récits montrent aussi que la rupture n’est pas totale. Pour la plupart, les enfants séparés qui arrivent au Québec sont des enfants investis d’un passé familial positif, investis de valeurs et de projets.» L’auteure aborde également bon nombre d’indicateurs de cet investissement, tels que «les départs motivés par une logique parentale de protéger les enfants, l’importance accordée au maintien de contacts avec les membres de la famille, le réflexe des jeunes de s’inquiéter du sort de leurs parents et d’autres proches [...].» (p. 200) «Le maintien de la continuité familiale n’est pas forcément un processus conscient ou même volontaire. Il s’agit d’un travail de négociation constant entre les repères du passé et les repères du présent.» (p. 201)