1. Objectifs

Intentions :
«Cet article examine les aménagements de la place de la religion à l’école québécoise, leurs évolutions et les critiques auxquels ils donnent cours en regard des idéologies sociopolitiques relatives à l’identité nationale, au pluralisme et aux droits fondamentaux.» (p. 55)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
Données documentaires diverses

Type de traitement des données :
Réflexion critique

3. Résumé

«Les dispositifs éducatifs en matière de religion, même lorsque adossés à des bases juridiques et sociologiques fortes, peuvent se trouver rapidement fragilisés par l’instrumentalisation politique qui peut être faite, plus largement, de la place des religions dans la sphère publique. Les considérations politiques et éducatives qui ont présidé aux transformations du régime scolaire confessionnel au Québec ont failli être renversées à la faveur d’un nationalisme identitaire et d’un laïcisme militant. Diverses représentations travaillent continûment les dispositifs éducatifs établis à tel point que les préoccupations éducatives et les pratiques de terrain peuvent se voir éclipsées par les discours idéologiques. La question des religions à l’école, au Québec comme dans plusieurs autres sociétés, mobilise fortement les récits nationaux sur l’identité et la perception de la diversité, souvent réduite au marqueur religieux. Cela suggère bien que le fait empirique de la pluralité dans nos sociétés modernes ne correspond pas nécessairement à une acceptation réelle du pluralisme, comme réalité éthique et politique. Aussi, le rôle accordé à l’école, en matière d’aptitudes à développer chez les jeunes afin d’évoluer dans une société diversifiée, demeure-t-il un révélateur privilégié des représentations sociales dominantes à l’égard du pluralisme.» (p. 66) Une section de cet article traite des droits des parents dans l’éducation religieuse de leur enfant.