Référence bibliographique [12994]
Martin, Marie-Ève. 2013. «Représentations filmiques de lesbiennes/queers issues de la diaspora indienne en Occident». Mémoire de maîtrise, Montréal, Université de Montréal, Département de sociologie.
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Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions :
«[L]e présent mémoire de maîtrise se propose, dans une perspective intersectionnelle disciplinairement hétéroclite, de décrire et d’analyser l’actuel régime de représentations filmiques des lesbiennes/queers d’origine indienne nées ou établies en Occident. […] De surcroît, nous cherchons à établir dans quelle mesure et de quelles manières ces portraits mis en images reproduisent et subvertissent certains discours nationaux et internationaux d’émergence récente dont les conceptualisations des sexualités non normatives sont en tension à l’ère actuelle de mondialisation et de transnationalisation.» (p. 2)
Questions/Hypothèses :
«Quelles représentations des lesbiennes/queers de la diaspora indienne (en termes de sexe, de genre, d’ethnicité, de race, de nation, de classe, etc.) sont privilégiées à l’intérieur de longs métrages de forme narrative conventionnelle de cinéastes qui partagent avec leurs protagonistes un positionnement minoritaire sur les axes de structuration sociale que sont le sexe, l’ethnicité/la race et la sexualité non normative?» (p. 2)
2. Méthode
Échantillon/Matériau :
L’auteure analyse un corpus de «trois longs métrages de fiction de narration conventionnelle dont des lesbiennes/queers d’origine indienne en Occident, aux positionnements partiellement minoritaires sur les axes de division sociale que sont le sexe, la race et l’ethnicité, et la sexualité, occupent le devant et le derrière de la caméra: Chutney Popcorn (Nisha Ganatra, 1999), Nina’s Heavenly Delights (Pratibha Parmar, 2007), et I Can’t Think Straight (Shamim Sarif, 2008).» (p. i)
Type de traitement des données :
Analyse de contenu
Réflexion critique
3. Résumé
Selon l’auteure, «l’analyse développée […] permet d’entrevoir que ces longs métrages étudiés […] concourent, de manières analogues et distinctes, à articuler de nouveaux modes de collectivités et de relations de ‘parenté’ non-biologiques (kinship) qui se détachent de l’absolutisme hétéronormatif religieux et ethnique de divers nationalismes, tout en résistant simultanément, bien qu’à des degrés inégaux, aux modèles homonormatifs euroaméricains de l’altérité sexuelle. Sous la forme de produits culturels de format (long métrage narratif conventionnel) et de genres accessibles (comédie familiale/romantique), ces trois récits filmiques, combinés, offrent à un large public, potentiellement transnational, une médiation des réalités et subjectivités de femmes queers d’appartenance raciale/ethnique indienne en contexte urbain occidental (New York, Glasgow, Londres) d’une complexité relative d’emblée insoupçonnée.» (p. 107) L’auteure consacre une partie de son étude à la réponse familiale face au coming out des femmes lesbiennes/queers d’origine indienne en Occident. L’auteure conclut cette section en prétendant que «bien qu’une bonne entente relative règne au final au sein des unités familiales nucléaires présentées, des degrés d’ouverture et de compréhension décroissants sont généralement associés aux réactions initiales respectives de leur fratrie, de leur père et de leur mère.» (p. 108)