Traitement de la toxicomanie : comment évoluent les adolescents ayant des comportements suicidaires?

Traitement de la toxicomanie : comment évoluent les adolescents ayant des comportements suicidaires?

Traitement de la toxicomanie : comment évoluent les adolescents ayant des comportements suicidaires?

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Référence bibliographique [12946]

Ledoux, Cinthia, Bertrand, Karine et Brunelle, Natacha. 2014. «Traitement de la toxicomanie : comment évoluent les adolescents ayant des comportements suicidaires? ». Revue Québécoise de Psychologie, vol. 35, no 3, p. 269-293.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Cette étude est la première au Québec qui documente le rétablissement de jeunes en traitement de la toxicomanie tenant compte de la problématique suicidaire et de son influence. L’objectif visé est de comparer l’évolution d’adolescents en traitement de la toxicomanie, concernant la gravité des problèmes de consommation de SPA [substances psychoactives] et des problèmes associés sur le plan de la situation médicale, scolaire, sociale/judiciaire, la santé psychologique ainsi que les relations familiales et interpersonnelles, selon qu’ils présentent ou non des comportements suicidaires dans les 30 jours précédant leur admission en traitement.» (p. 272-273)

Questions/Hypothèses :
«Les hypothèses formulées sont à l’effet que les adolescents ayant eu des comportements suicidaires dans les 30 jours précédant leur admission en traitement présenteront: 1) un profil biopsychosocial plus détérioré à leur admission en traitement que les autres adolescents en traitement sans problématique suicidaire; 2) une diminution de la gravité de leurs problèmes de consommation de SPA et une amélioration de leur condition biopsychosociale lors des relances de trois et de six mois suivant l’admission en traitement, mais présenteront des problèmes plus graves que le groupe de comparaison.» (p. 273)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«Cette étude s’inscrit dans le cadre d’une étude longitudinale plus large, menée en milieu naturel auprès de 199 jeunes en traitement de la toxicomanie et de leurs parents». (p. 273) «Les participants à cette étude sont des jeunes âgés de 13 à 18 ans qui ont obtenu des services dans un centre de traitement de la toxicomanie, situé à Montréal, Québec ou dans la région de la Mauricie/Centre-du-Québec, entre novembre 2005 et novembre 2006. L’échantillon global utilisé dans cet article est composé de 181 jeunes. L’âge moyen est de 15,6 ans (ÉT=1,13) et les garçons représentent 61,3% des participants.» (p. 274)

Instruments :
Indice de gravité d’une toxicomanie pour les adolescents (IGT-ADO) (entrevue directive)

Type de traitement des données :
Analyse statistique

3. Résumé


«Tel que proposé à l’hypothèse 1, les jeunes du GS [groupe suicide] présentent un profil plus détérioré lors de leur admission en traitement par rapport au GC [groupe de comparaison] sur le plan de leur consommation de drogues, de leur santé psychologique, de leurs relations familiales ainsi que de leurs relations interpersonnelles. La différence entre les groupes est marginalement significative dans le cas de l’alcool. L’hypothèse 2, qui affirmait que les jeunes du GS s’amélioreraient sur les diverses sphères mesurées, mais de façon moins marquée que le GC, s’avère également partiellement confirmée. En effet, les jeunes du GS présentent des problèmes plus graves que ceux du GC en ce qui concerne la consommation de drogues et leur situation sociale et judiciaire lors de leur admission, comme anticipé. […] À l’inverse de ce qui était prévu, les jeunes des deux groupes ne connaissent pas d’amélioration sur le plan de leur santé psychologique, de leurs relations interpersonnelles ou de leur problème de consommation d’alcool. […] Dans le cas des relations familiales et des problèmes scolaires, les jeunes des deux groupes vivent une réduction de leurs problèmes, mais les jeunes du GS ont des problèmes plus importants à tous les temps de mesure.» (p. 283-284)