''Infiniment plus de choses dans la vie que dans la loi'' : la reconnaissance des mères lesbiennes

''Infiniment plus de choses dans la vie que dans la loi'' : la reconnaissance des mères lesbiennes

''Infiniment plus de choses dans la vie que dans la loi'' : la reconnaissance des mères lesbiennes

''Infiniment plus de choses dans la vie que dans la loi'' : la reconnaissance des mères lesbienness

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Référence bibliographique [12944]

Leckey, Robert. 2014. «''Infiniment plus de choses dans la vie que dans la loi'' : la reconnaissance des mères lesbiennes ». Droit et société, no 86, p. 115-132.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Cet article s’intéresse à la relation complexe entre la réforme du droit de la famille et les pratiques sociales. Il vise à contribuer aux débats en cours – notamment en France –, en s’appuyant sur les travaux qui ont été principalement publiés en anglais et qui restent parfois encore trop peu connus et mis à profit par les chercheurs de langue française. Le texte vise à rappeler qu’une réforme des règles relatives à la filiation cherchant à faire une place à deux parents de même sexe ne pourrait simplement refléter les pratiques sociales; au contraire, elle les influencerait aussi de différentes manières qui restent parfois imprévisibles.» (p. 116)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
Données documentaires diverses

Type de traitement des données :
Réflexion critique

3. Résumé


«L’exemple de la parentalité lesbienne telle que reconnue par les législateurs britannique et québécois, dans deux traditions juridiques différentes (la common law et le droit civil), permet en somme de signaler les complications que peut provoquer tout effort de réformer le droit en tenant compte de la pratique sociale. […] Il faut aussi porter attention à la manière dont le droit pourrait influencer les pratiques qu’il vise à reconnaître, ainsi qu’à l’effet qu’il aura sur les formes familiales non reconnues. Ce constat pourrait approfondir de manière générale notre compréhension des relations complexes et itératives entre la recherche scientifique, la réforme du droit et les pratiques sociales. En outre, le survol qui fut offert ici des arguments qui sont courants dans la littérature scientifique anglo-américaine, dans laquelle le besoin pour le droit de s’adapter aux pratiques sociales est affirmé de façon récurrente, pourrait apporter au lectorat français un regard extérieur. Celui-ci pourrait mettre en relief la spécificité du discours français, qui a défini de façon particulière les préoccupations pertinentes ainsi que les expertises ou savoirs – dont l’anthropologie et la psychanalyse – qui guident légitimement la réforme du droit de la famille.» (p. 132)