Éthique et acculturation. Positions de Montréalais d’origine congolaise sur l’interruption de grossesse

Éthique et acculturation. Positions de Montréalais d’origine congolaise sur l’interruption de grossesse

Éthique et acculturation. Positions de Montréalais d’origine congolaise sur l’interruption de grossesse

Éthique et acculturation. Positions de Montréalais d’origine congolaise sur l’interruption de grossesses

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Référence bibliographique [12882]

Kandong Mangom, Jean-René. 2014. «Éthique et acculturation. Positions de Montréalais d’origine congolaise sur l’interruption de grossesse». Thèse de doctorat, Montréal, Université de Montréal, Programme des sciences humaines appliquées/Option bioéthique.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Cette recherche qualitative traite du problème des Québécois d’origine congolaise confrontés aux exigences d’acculturation, i.e. de la rencontre interculturelle. Son objectif est d’explorer leurs positions éthiques sur la controversée question d’interruption de grossesse, notamment dans les quatre scénarios suivants: une grossesse non planifiée, une grossesse non désirée, une grossesse issue d’un viol et une grossesse avec un embryon sévèrement handicapé.» (p. iv)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’étude est basée sur la participation de 38 Montréalais d’origine congolaise (21 femmes et 17 hommes).

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


«Les résultats obtenus de l’analyse des données recueillies sont les suivants: la majorité d’entre eux, soulignant le caractère pleinement humain et sacré de l’embryon, recommandent la poursuite de grossesse dans les cas de grossesse non planifiée et non désirée. Cependant, face à la grossesse due au viol et à celle avec un embryon sévèrement handicapé, plusieurs participants, incluant certains défenseurs du respect absolu de l’embryon, changent d’avis et conseillent l’avortement ou se montrent indécis. Ils s’appuient notamment sur la liberté d’avorter, les circonstances de la grossesse jugées inacceptables, le manque de qualité de vie embryonnaire, l’expérience personnelle, les conditions existentielles. Dès lors, contrairement au discours dominant polarisé par l’alternative pro-choix et pro-vie, la grossesse paraît comme un lieu éthique sui generis traversé par toutes sortes de tensions, de changement de vues, de choix et de décisions qui sont parfois dramatiques et paradoxales selon les personnes et les circonstances touchant chaque cas de grossesse. On y voit un espace éthique où les prises de position rigides alternent avec les points de vue nuancés ou l’indécision, révélant ainsi le délicat rapport des interviewés avec l’embryon.» (p. v)