Les couturières en Nouvelle-France. Leur contribution socioéconomique à une société coloniale d’Ancien Régime
Les couturières en Nouvelle-France. Leur contribution socioéconomique à une société coloniale d’Ancien Régime
Les couturières en Nouvelle-France. Leur contribution socioéconomique à une société coloniale d’Ancien Régime
Les couturières en Nouvelle-France. Leur contribution socioéconomique à une société coloniale d’Ancien Régimes
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Référence bibliographique [12831]
Gousse, Suzanne. 2009. «Les couturières en Nouvelle-France. Leur contribution socioéconomique à une société coloniale d’Ancien Régime». Mémoire de maîtrise, Montréal, Université de Montréal, Département d’histoire.
Intentions : L’auteure dresse un portrait des couturières montréalaises au XVIIIe siècle.
Questions/Hypothèses : «Quelles circonstances conduisent à l’adoption du métier de couturière dans un contexte d’absence de communautés de métiers? D’où les couturières montréalaises viennent-elles et comment apprennent-elles leur art? Quels sont les rouages du métier? De quels réseaux font-elles partie? Enfin, puisque ces femmes de métier demeurent mineures devant la loi lorsqu’elles se marient, leur participation au ’marché’ accentue-t-elle leur autonomie? Nous soupçonnons que les parents et les maris auront leur part dans cette marge de manœuvre à l’intérieur d’un système juridique qui permet à celles dotées de talents et d’un certain niveau de fortune de faire des affaires […].» (p. 25)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : «Nous avons utilisé une série de livres de comptes d’un marchand de Montréal au XVIIIe siècle, les archives civiles, notariales et judiciaires.» (p. 5) L’auteure analyse les sources premières disponibles pour 67 couturières et leur famille.
Type de traitement des données : Analyse de contenu Réflexion critique
3. Résumé
«Globalement le portrait de l’ensemble des couturières est le suivant: mariées, mères de nombreux enfants et survivant à leurs maris, elles se fondent dans la masse des artisans et des commerçants citadins.» (p. 117) «La grande majorité des couturières est issue du milieu où se côtoient les artisans, les petits commerçants et les habitants ainsi que les militaires. La plupart épousent des hommes issus du même milieu qu’elles. Elles peuvent tout de même s’élever socialement lorsque le statut de leurs maris évolue au fil des années. […] Les membres des familles élargies forment la majorité des témoins, que ce soit lors de la signature du contrat ou lors de la célébration du mariage à l’église. Une forte proportion de parrains et marraines font partie de la famille étendue des deux époux. Il ne semble pas y avoir d’obligation de réciprocité du compérage, mais c’est aussi majoritairement à l’intérieur des familles que celle-ci prend place.» (p. 121) «Les couturières sont présentes dans les archives notariales dans des proportions très variables. Même après l’exclusion des transactions immobilières conclues avant le mariage et des contrats regardant uniquement la pratique du mari, il est toutefois apparu que toutes sortes d’actes concernent les couturières, seules ou en couple. […] Il arrive que les femmes mandatent un tiers, parfois seules parfois avec leur mari, pour régler des affaires en leur nom.» (p. 124-125) Bref, l’auteure cumule plusieurs preuves afin de montrer que les couturières jouissaient d’une plus grande autonomie au sein de leur couple pour l’époque en raison de leurs activités commerciales.