Le commerce du sexe en Mauricie (1850-1916) : Pratiques sociales et répression étatique
Le commerce du sexe en Mauricie (1850-1916) : Pratiques sociales et répression étatique
Le commerce du sexe en Mauricie (1850-1916) : Pratiques sociales et répression étatique
Le commerce du sexe en Mauricie (1850-1916) : Pratiques sociales et répression étatiques
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Référence bibliographique [12672]
Côté, Marie-Joëlle. 2013. «Le commerce du sexe en Mauricie (1850-1916) : Pratiques sociales et répression étatique». Mémoire de maîtrise, Trois-Rivières (Québec), Université du Québec à Trois-Rivières, Département d’études québécoises.
Intentions : «Cette recherche a pour but d’établir un portrait de la prostitution [à Trois-Rivières] durant la transition au capitalisme industriel, soit de 1850 à 1916.» (p. 4)
Questions/Hypothèses : «Quel est le portrait des acteurs explicitement engagés dans ce commerce (prostituées, tenanciers et tenancières, clients) et des acteurs concernés par sa répression (constables, juges de paix, magistrats, témoins)? Du côté des personnes qui vivent ou profitent de la prostitution, ces hommes et ces femmes sont-ils sanctionnés pour d’autres affaires criminelles? Est-ce qu’il s’agit d’un groupe de récidivistes? […] Est-ce que les prostituées sont sanctionnées plus sévèrement que leurs clients?» (p. 4-5)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : L’auteure utilise des sources premières tirées des archives judiciaires et municipales de Trois-Rivières. Elle se base principalement sur les procès.
Type de traitement des données : Analyse de contenu Réflexion critique
3. Résumé
L’auteure prétend que «[d]es acteurs atypiques, comme les charretiers, sont profondément impliqués dans ce milieu complexe. […] Du côté des acteurs plus typiques, nous avons les récidivistes, qui se font arrêter parfois dès leur sortie de prison. Dans les accusations liées aux maisons de débauche, les individus entretiennent fréquemment des liens de toutes sortes entre eux. Les défendeurs plaident la plupart du temps non-coupable et doivent convaincre les juges de paix de leur innocence. […] L’influence du sexe et du type de délit est à considérer lors de l’analyse des sanctions imposées aux coupables.» (p. ii-iii) L’auteure remarque que «[l]e lien familial , incluant celui par alliance, est un facteur fondamental dans le milieu du commerce du sexe, puisque dans près de 48 % des arrestations, les contrevenants entretiennent des liens familiaux avec d’autres accusés. Il peut s’agir d’un couple marié, de sœurs, des parents avec leurs enfants, mais aussi d’un lien de parenté moins direct dans le cas de tantes ou de cousines.» (p. 66) L’auteure prétend que «[l]a famille, en plus de jouer un rôle important dans l’organisation même du bordel, est impliquée aussi dans la répression judiciaire. Certaines prostituées sont dénoncées par leurs parents.» (p. 79) Ces liens de parenté sont pour l’auteure une preuve que la prostitution est utilisée comme stratégie de survie familiale. (p. 106)