Réseaux féminins et économie informelle de la garde d’enfants dans la deuxième moitié du XXe siècle à Québec

Réseaux féminins et économie informelle de la garde d’enfants dans la deuxième moitié du XXe siècle à Québec

Réseaux féminins et économie informelle de la garde d’enfants dans la deuxième moitié du XXe siècle à Québec

Réseaux féminins et économie informelle de la garde d’enfants dans la deuxième moitié du XXe siècle à Québecs

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Référence bibliographique [12647]

Charron, Catherine. 2013. «Réseaux féminins et économie informelle de la garde d’enfants dans la deuxième moitié du XXe siècle à Québec». Dans Actes du colloque étudiant féministe , p. 21-29. Actes du colloque tenu les 27 et 28 avril 2012 à Québec. Québec: Chaire Claire-Bonenfant - Femmes, Savoirs et Sociétés.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«L’analyse proposée dans ce texte est centrée sur deux contextes biographiques spécifiques que sont la jeunesse et la maternité – c’est-à-dire sur les formes de prise en charge des enfants associées à la période qui précède l’entrée dans ‘l’âge adulte’ et celles liées au fait d’avoir soi-même des enfants à charge.» (p. 22)

Questions/Hypothèses :
«Deux ensembles de questions servent de fils conducteurs à l’analyse:
1. À quels moments de leurs parcours, dans quelles circonstances, dans quels contextes, se sont-elles occupées d’enfants (les leurs et ceux des autres)?
2. Qui est impliqué directement ou indirectement dans ces échanges et quels types de liens unissent ces personnes (dépendance? réciprocité?)? Quelle est la place du rapport salarial dans ce procès? Bref, dans quels rapports sociaux ces activités/responsabilités se sont-elles inscrites?» (p. 21-22)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«Cette enquête repose sur trente entretiens, réalisés auprès de femmes dont un tiers est né avant 1940, et les deux tiers dans les années 1940 et 1950.» (p. 21) Les entretiens ont pris la forme de récits de vie.

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


À la lumière de ses recherches, l’auteure fait trois constats. «Premièrement, les formes rémunérées et non rémunérées de garde d’enfants se situent sur un continuum, et à l’échelle biographique le passage d’une forme à l’autre se fait de façon fluide. Cela est vrai pour l’ensemble des services domestiques, mais plus encore me semble-t-il en ce qui concerne les soins aux enfants, qui sont si fortement chargés par la symbolique du care. […] Deuxièmement, cette économie informelle de la garde d’enfants implique toujours des échanges inégaux entre femmes. Garder des enfants et faire le ménage sont un mode de survie pour des femmes pauvres, divorcées, avec un lien d’emploi précaire, dans un monde professionnel qui depuis 1960 se féminise, se polarise et se précarise. Pour d’autres, pouvoir déléguer une partie de ces charges quotidiennes sur d’autres femmes est une condition de leur autonomie financière, voire de leur mobilité sociale en tant que femmes. Troisièmement, […] les hommes continuent d’être exonérés collectivement de la responsabilité de la prise en charge concrète des enfants. Davantage impliqués auprès de leurs propres enfants depuis quelques décennies (du moins pour une part d’entre eux), ils sont devenus un acteur de plus, tout comme les garderies d’ailleurs, dans un système qui demeure coordonné et principalement animé par des femmes.» (p. 28)