Liberté de choix et protection des conjoints de fait en cas de rupture : difficile exercice de jonglerie
Liberté de choix et protection des conjoints de fait en cas de rupture : difficile exercice de jonglerie
Liberté de choix et protection des conjoints de fait en cas de rupture : difficile exercice de jonglerie
Liberté de choix et protection des conjoints de fait en cas de rupture : difficile exercice de jongleries
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Référence bibliographique [1261]
Langevin, Louise. 2009. «Liberté de choix et protection des conjoints de fait en cas de rupture : difficile exercice de jonglerie ». Revue de droit de McGill / McGill Law Journal, vol. 54, no 4, p. 697-716.
Intentions : « Le Québec compte la plus haute proportion de couples vivant en union de fait au monde. Pourtant, contrairement aux autres provinces canadiennes, les conjoints de fait défavorisés ne bénéficient d’aucune protection législative en matière alimentaire et patrimoniale en cas de rupture. L’auteure critique la récente décision de la Cour supérieure Droit de la famille — 091768, qui maintient cet état du droit. La Cour a jugé que le traitement législatif différencié entre les couples mariés et ceux en union de fait, qui exclut ces derniers des protections prévues au Code civil en cas de rupture, n’est pas discriminatoire pour les conjoints de fait au sens de l’article 15(1) de la Charte canadienne des droits et libertés. » (p. 697)
Questions/Hypothèses : « Dans mon commentaire, j’adopte un cadre théorique féministe. Je dénonce les rapports sociaux de sexe et la position d’inégalité des femmes dans la société, spécialement dans la sphère privée. Le droit consacre des inégalités existantes entre hommes et femmes et dans certains cas, il les construit. Il s’agit donc de poser la ’question sur les femmes’ : quels sont les effets néfastes sur les femmes des politiques publiques, des lois ou des décisions jurisprudentielles qui semblent neutres à première vue ? » (p. 701)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : Données documentaires diverses
Type de traitement des données : Réflexion critique
3. Résumé
« [L’auteure] rejette le postulat de l’arrêt Walsh voulant que la Cour doive respecter la liberté de choix des couples mariés et non mariés. L’auteure croit que la juge Hallée aurait dû prendre connaissance d’office des travaux de recherche sur la pauvreté des familles monoparentales dirigées par des femmes, qui démontrent les effets néfastes du traitement législatif différencié envers les couples non mariés. La distinction qu’établit la juge Hallée entre les fonctions judiciaires et législatives pour éviter d’intervenir, au nom du respect de la diversité et de la liberté de choix, ne fait qu’alimenter une fausse distinction entre la sphère privée et la sphère publique. L’auteure rappelle que l’État impose le partage du patrimoine familial aux couples mariés et qu’il intervient aussi dans la vie des ex-conjointes de fait qui ont besoin d’aide sociale à la suite de leur rupture conjugale. L’auteure espère que la Cour d’appel sera moins frileuse dans son interprétation du Code civil, afin que le droit reflète véritablement la réalité sociale d’une proportion importante de la population adulte du Québec. » (p. 697)