Homicides et autres violences conjugales

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Référence bibliographique [12595]

Boisvert, Raymonde et Cusson, Maurice. 1999. «Homicides et autres violences conjugales». Dans Les violences criminelles , sous la dir. de Jean Proulx, Cusson, Maurice et Ouimet, Marc, p. 69-80. Montréal: Centre International de Criminologie Comparée, École de criminologie, Université de Montréal.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
Ce chapitre porte sur la violence conjugale au Canada ainsi que l’homicide conjugale à Montréal.

Questions/Hypothèses :
«Quelles raisons ont poussé le meurtrier à tuer la femme qui partageait sa vie? Quelles circonstances ont favorisé le crime et l’ont rendu possible? Comment le drame s’est-il déroulé?» (p. 71-72)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
Les auteurs se basent sur une étude Statistique Canada pour dresser le portrait de la violence conjugale au Canada. De plus, afin d’étudier l’homicide conjugale il se base sur une recherche portant sur Montréal menée par le Centre international de criminologie comparée de l’Université de Montréal. Dans cette dernière étude, l’échantillon compte 61 couples dont l’homme a commis un homicide conjugale de 1955 à 1962 et de 1985 et 1989. Les dossiers criminels et des articles de journaux ont été utilisés pour étudier ces cas.

Type de traitement des données :
Analyse de contenu
Analyse statistique

3. Résumé


«En résumé, mortelle ou non, la violence conjugale est principalement le fait d’un jaloux qui exerce un contrôle tatillon sur sa femme, fait le vide autour d’elle et ne supporte ni qu’elle le quitte ni qu’elle soit dans les bras d’un autre. Nous rejoignons Daly et Wilson selon qui la volonté masculine de contrôle sexuel exclusif est la raison qui pousse le plus fréquemment un homme à porter la main sur la femme avec qui il partage sa vie. […] Il ne suffit cependant pas qu’un homme soit habité par cette passion, soit-disant amoureuse, pour qu’il en arrive à tuer sa compagne. Un conflit conjugal de ce type n’a de chances de finir tragiquement que si cinq conditions sont réunies: la femme remet en cause le lien conjugal; elle reste à la portée de l’homme; le rapport de force avantage l’agresseur; le temps fait son œuvre pour que le projet criminel arrive à maturité; enfin, le meurtrier surmonte les inhibitions qui empêchent la quasi-totalité des hommes d’arriver à cette extrémité. Dans son déroulement typique, l’homicide commis sous le signe de la possession débute par une volonté de rupture initiée par la femme à laquelle le conjoint oppose une fin de non-recevoir assortie de menaces de mort. La femme maintient malgré tout sa résolution, ce qui fait déboucher le conflit sur une altercation qui monter à l’extrême.» (p. 77)