Le syndrome de la femme battue et le recours à l’expert lors de procès de femmes maricides : une analyse de discours

Le syndrome de la femme battue et le recours à l’expert lors de procès de femmes maricides : une analyse de discours

Le syndrome de la femme battue et le recours à l’expert lors de procès de femmes maricides : une analyse de discours

Le syndrome de la femme battue et le recours à l’expert lors de procès de femmes maricides : une analyse de discourss

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Référence bibliographique [12567]

Bélanger, Sophie. 2004. «Le syndrome de la femme battue et le recours à l’expert lors de procès de femmes maricides : une analyse de discours». Mémoire de maîtrise, Montréal, Université de Montréal, École de criminologie.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Globalement, notre étude vise à examiner dans le cadre d’un procès criminel institué pour cause de maricide lors duquel la défense invoque le syndrome de la femme battue (SFB), le regard posé sur l’accusée, ainsi que l’examen qui est fait de l’acte qu’on lui reproche et ce, à travers le discours des experts appelés à témoigner de l’état mental de la femme au moment de l’homicide. Une telle démarche a pour but de mieux cerner l’usage qui peut être fait du syndrome de la femme battue sur le plan juridique, ce qui constitue le cœur du mémoire.» (p. 39)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’auteure base son étude sur la documentation juridique entourant trois cas de maricide au Québec où l’élément «syndrome de la femme battue» a été porté devant la Cour.

Type de traitement des données :
Réflexion critique

3. Résumé


«En 1990, La Cour suprême du Canada […] rendait jugement concernant le recours à l’expertise psychiatrique lorsque l’accusée entend appuyer sa défense en invoquant le SFB. Par le biais du jugement Lavallée, la pertinence et la nécessité de faire appel au témoignage d’un expert était reconnues par la Cour […]. Le témoin expert […] devenait ainsi l’intervenant qualifié pour expliquer au jury comment une femme violentée a peine à quitter son conjoint. Comment celle-ci peut entrevoir l’imminence d’une nouvelle agression et se sentir en danger. […] L’analyse du discours des témoins experts, lors de trois procès tenus au Québec, qui constitue le cœur de ce mémoire, parait confirmer, d’une certaine manière et dans une certaine mesure, ce danger. En outre, il appert que l’expertise concernant le SFB englobe largement la vie des femmes justiciables, de sorte que celles-ci ne répondent pas à un certain stéréotype de la ‘femme battue’, l’évocation de cette possibilité risque de faire échec à la réussite de leur défense. La présentation des critères se rapportant au SFB paraît soumis [sic] au laxisme ou, à l’inverse, à l’insistance de chacun des experts. En outre, ces critères s’avèrent varier en fonction de la pertinence que leur reconnait l’expert en vue de l’évaluation de la femme soumise à l’examen.» (p. i)