’Au-delà des apparences : le corps investi par le voile’ : Discours, représentations et pratiques de femmes musulmanes originaires de l’Iran, du Maroc et de la Tunisie ayant immigré à Montréal

’Au-delà des apparences : le corps investi par le voile’ : Discours, représentations et pratiques de femmes musulmanes originaires de l’Iran, du Maroc et de la Tunisie ayant immigré à Montréal

’Au-delà des apparences : le corps investi par le voile’ : Discours, représentations et pratiques de femmes musulmanes originaires de l’Iran, du Maroc et de la Tunisie ayant immigré à Montréal

’Au-delà des apparences : le corps investi par le voile’ : Discours, représentations et pratiques de femmes musulmanes originaires de l’Iran, du Maroc et de la Tunisie ayant immigré à Montréals

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Référence bibliographique [12450]

Gagné, Isabelle. 2009. «’Au-delà des apparences : le corps investi par le voile’ : Discours, représentations et pratiques de femmes musulmanes originaires de l’Iran, du Maroc et de la Tunisie ayant immigré à Montréal». Mémoire de maîtrise, Québec, Université Laval, Département d’anthropologie.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Cette recherche étudie les discours, les représentations et les pratiques de femmes musulmanes, voilées et non voilées, en contexte d’immigration montréalais. […] La majeure partie de ce travail traite du port du voile et de ses significations. Il sera aussi question des croyances et des pratiques religieuses. Les thèmes de la famille et des relations homme-femme seront également abordés. En comparant les discours de ces femmes provenant d’horizons fort différents, ce mémoire tente de comprendre l’identité religieuse et les valeurs qui les animent dans l’exil.» (p. ii)

Questions/Hypothèses :
«[J]’ai élaboré une question d’ordre général et des sous-questions: quels sont les discours, les représentations et les pratiques de femmes musulmanes originaires de l’Iran, du Maroc et de la Tunisie concernant la construction de leur identité religieuse et familiale en contexte d’immigration? De quelle façon le voile est-il incorporé et approprié par ces femmes? Dans quelle mesure leur vécu antérieur influence-t-il leurs représentations culturelles et leurs pratiques religieuses en contexte migratoire?» (p. 29)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«Le terrain s’est déroulé sur le territoire de la communauté urbaine de Montréal sur une période de 3 mois, soit de la mi-septembre à la fin décembre 2005. […] L’échantillon contient seize répondantes: 6 Iraniennes dont 2 non voilées, 6 Marocaines dont 1 non voilée et 4 Tunisiennes, dont 2 non voilées. Les femmes sont toutes nées à l’extérieur du Canada, hormis une seule qui est née ici, mais qui est retournée en Tunisie pendant 14 ans pour ensuite revenir au pays à l’âge de 22 ans. Les répondantes ont entre 19 et 57 ans et sont majoritairement arrivées au Canada après 1990.» (p. 37)

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


«L’analyse thématique des entretiens des répondantes a clairement démontré que les formes d’intériorisation des croyances et des pratiques religieuses varient en fonction du contexte initial ou antérieur à leur venue au Canada. En ce sens, la prise en compte des situations géopolitique, ethnique et religieuse qui caractérisent leur pays d’origine est fondamentale pour comprendre la manière dont elles conçoivent et vivent leur identité religieuse, familiale et sociale dans l’exil. D’ailleurs, les circonstances et les raisons de s’afficher ou non avec le voile dépendent autant de la culture du pays natal, de ses politiques et ses traditions régionales, que de l’environnement familial dans lequel se trouve une personne. Par exemple, la rationalisation des femmes iraniennes et leur façon de se positionner face à l’avant et l’après révolution les distinguent particulièrement des Maghrébines, dont l’histoire politique diffère. Politisé et contrôlé, le port du hidjab en Iran est une pratique institutionnalisée jusque dans la famille. Ce sont les mères qui initient les jeunes filles au voile avant même que le système scolaire prenne le relais. Il est donc incorporé relativement tôt puisque certaines répondantes l’ont revêtu dès l’âge de neuf ans.» (p. 105)