L’amour au risque de violences : analyse qualitative des expériences amoureuses de jeunes femmes

L’amour au risque de violences : analyse qualitative des expériences amoureuses de jeunes femmes

L’amour au risque de violences : analyse qualitative des expériences amoureuses de jeunes femmes

L’amour au risque de violences : analyse qualitative des expériences amoureuses de jeunes femmess

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Référence bibliographique [12449]

Fernet, Mylène, Manseau, Hélène et Otis, Joanne. 2005. «L’amour au risque de violences : analyse qualitative des expériences amoureuses de jeunes femmes». Dans Jeunesse à risque, rite et passage , sous la dir. de Denis Jeffrey, Le Breton, David et Lévy, Joseph J., p. 93-118. Québec: Presses de l’Université Laval.

Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«[D]e manière à mieux comprendre comment les jeunes femmes violentées conçoivent le risque posé par leur situation de couple, ce chapitre veut, d’une part, décrire l’expérience de violence telle que vécue et racontée par des adolescentes ayant été aux prises avec un partenaire violent. Il vise d’autre part, à dégager les représentations que ces jeunes femmes violentées entretiennent à l’égard de leurs expériences amoureuses, dimensions affectives qui teinteront leur façon de concevoir le risque posé par la violence dont elles sont victimes.» (p. 93-94)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
«L’échantillon total se compose […] de 19 jeunes femmes. La majorité d’entre elles proviennent de la région du Centre-du-Québec, à savoir 14 participantes sur 19.» (p. 97

Instruments :
Guide d’entretien

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


«La présente recherche suggère que l’idéalisation romantique des participantes à l’égard de leur relation de couple, d’une part, et la nature aveuglante et fusionnelle de leur lien d’attachement au partenaire, d’autre part, contribuent à filtrer, sinon à occulter, comme par magie, la violence dont elles sont victimes. L’amour romantique devient un filtre à travers lequel les dimensions moins attrayantes ou plus menaçantes d’une relation de couple sont évacuées. Les jeunes filles imprégnées de ces représentations romantiques de l’amour paraissent sensibles à l’amour que leur offre leur partenaire, plutôt qu’à la violence dont elles sont pourtant victimes. La violence est en quelque sorte perçue comme un obstacle à l’amour. En ce sens, les données recueillis auprès des participantes suggèrent qu’elles ne définissent pas le risque comme une menace à leur santé au sens classique du terme, à savoir la menace d’être violentées, d’être blessés physiquement ou psychologiquement. Elles perçoivent plutôt la situation vécue comme une menace à l’affect, c’est-à-dire la menace de ne plus être aimée d’une partenaire amoureux.» (p. 114-115)