Vivre, s’intégrer et interagir en étant minoritaires à plusieurs égards : le cas des femmes juives à Québec des années 1940 à aujourd’hui

Vivre, s’intégrer et interagir en étant minoritaires à plusieurs égards : le cas des femmes juives à Québec des années 1940 à aujourd’hui

Vivre, s’intégrer et interagir en étant minoritaires à plusieurs égards : le cas des femmes juives à Québec des années 1940 à aujourd’hui

Vivre, s’intégrer et interagir en étant minoritaires à plusieurs égards : le cas des femmes juives à Québec des années 1940 à aujourd’huis

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Référence bibliographique [12425]

Bernard, Marylin. 2008. «Vivre, s’intégrer et interagir en étant minoritaires à plusieurs égards : le cas des femmes juives à Québec des années 1940 à aujourd’hui». Mémoire de maîtrise, Québec, Université Laval, Département d’histoire.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Ce mémoire vise à expliquer comment des femmes juives de la région de Québec vivent et conçoivent leur judéité au quotidien, et ce depuis la Seconde Guerre mondiale. Il cherche également à montrer comment cette judéité influence leur participation sociale et leurs rapports à autrui, et ce dans la sphère individuelle, dans la sphère communautaire juive, ainsi que dans la population générale de Québec.» (p. ii)

Questions/Hypothèses :
«Que signifie donc le fait de faire partie de la minorité juive, dans une ville en apparence aussi homogène que celle de Québec? Qu’est-ce que cela signifiait au milieu du XXe siècle, dans un Québec encore sous l’emprise du clergé catholique? Est-ce que les personnes juives de Québec formaient à cette époque un groupe bien homogène, face aux Québécois français? […] Au milieu du XXe siècle, alors que les autres femmes québécoises avaient un statut inférieur à celui des hommes, qu’en était-il de la femme juive, considérée comme étant ‘différente mais égale’ à l’homme en regard de la loi juive? Quel était son statut au sein de la communauté juive de Québec, et qu’en est-il aujourd’hui? Quel était son statut au sein de la population générale de la Vieille Capitale?» (p. 19)

2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’échantillon compte huit femmes juives de la communauté de Québec âgées entre 30 et 79 ans.

Instruments :
Guide d’entretien semi-directif

Type de traitement des données :
Analyse de contenu

3. Résumé


Selon l’auteure, «[l]es femmes interrogées se rattachent de différentes manières à la communauté juive de Québec. [C]ertaines y sont très engagées alors que pour d’autres, la communauté est surtout vue comme un réseau social à fréquenter à l’occasion. […] Toutes les personnes interrogées sont bien intégrées dans la ville de Québec […].» (p. 169-171) Cette étude se penche sur l’identité juive des femmes dans leurs rapports familiaux. À cet égard, l’auteure fait remarquer que «le fait de devenir mères a été relevé par toutes les répondantes comme étant l’un des principaux éléments ayant aiguillonné leur sentiment d’être juives et presque toutes ont modifié leur comportement de façon à léguer une part de cette judéité à leurs enfants, ne serait-ce qu’une ‘ethnicité symbolique’. […] De même, certaines répondantes ont eu à composer avec l’antisémitisme de membres de leurs familles, qu’il s’agisse de leur propre famille, dans le cas des converties, ou de leur belle-famille, dans le cas de celles ayant épousé des non-Juifs. Ces interactions fâcheuses ont parfois eu un impact sur leur élaboration identitaire […]. D’autres répondantes ont préféré prendre leurs distances avec des familles considérées comme sources potentielles de conflit.» (p. 106-107)