Le statut des femmes kabyles autochtones de l’Algérie
Le statut des femmes kabyles autochtones de l’Algérie
Le statut des femmes kabyles autochtones de l’Algérie
Le statut des femmes kabyles autochtones de l’Algéries
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Référence bibliographique [12339]
Bouzaza, Karima. 2008. «Le statut des femmes kabyles autochtones de l’Algérie». Mémoire de maîtrise, Montréal, Université du Québec à Montréal, Département de sociologie.
Intentions : «Ce mémoire interroge les processus par lesquels s’opère une discrimination à l’égard des femmes kabyles [en Algérie].» (p. vii)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : L’échantillon de cette étude est composé de 20 femmes (dix mariées et dix célibataires) issues du village de Ighil-Ali (est de l’Algérie).
Instruments : Guide d’entretien semi-directif
Type de traitement des données : Analyse de contenu
3. Résumé
À la lumière de ses recherches, l’auteure constate que «le droit coutumier kabyle invoque une imposition et une incorporation des pratiques culturelles du code de l’honneur et de la parenté qui se manifestent par des valeurs collectives et par des limites symboliques et corporelles, et cela sur le plan familial, comme dans la répression de la circulation, dans l’imposition du conjoint et dans le déshéritement. Ceci trouve une justification par le pouvoir masculin dans l’honneur qui ne doit aucunement être bafoué et aussi dans la nécessité de perpétuer la lignée. Les femmes intériorisent les valeurs et notamment les limites qui leur ont été incorporées. Cette intériorisation de limites et l’enracinement des pratiques dans leurs mémoires font souvent d’elles les reproductrices de l’ordre social. D’autre part, le droit formel contient des pratiques qui portent atteinte aux femmes dans leur vie familiale et identitaire. Le Code de la famille, en effet enlève aux femmes kabyles leur droit au logement lors d’un divorce. De même que sur le plan identitaire, les nationalistes algériens qui détiennent le pouvoir ont imposé la politique d’arabisation qui a généré une exclusion de la culture autochtone et notamment une régression scolaire des étudiants kabyles, car ces derniers sont affectés arbitrairement vers la filière de la littérature arabe.» (p. vii)