Dépression, conduites violentes et de négociation en réaction à la violence d’un conjoint : contribution de la dépendance et de l’autocritique
Dépression, conduites violentes et de négociation en réaction à la violence d’un conjoint : contribution de la dépendance et de l’autocritique
Dépression, conduites violentes et de négociation en réaction à la violence d’un conjoint : contribution de la dépendance et de l’autocritique
Dépression, conduites violentes et de négociation en réaction à la violence d’un conjoint : contribution de la dépendance et de l’autocritiques
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Référence bibliographique [12338]
Boucher, Sophie. 2004. «Dépression, conduites violentes et de négociation en réaction à la violence d’un conjoint : contribution de la dépendance et de l’autocritique». Thèse de doctorat, Montréal, Universite de Montréal, Département de psychologie.
Intentions : «Étant donné le caractère central des construits de dépendance et d’autocritique dans la formulation des objectifs de recherche de cette thèse, une version canadienne-française du questionnaire permettant de mesurer ces concepts s’avère essentielle. Un premier objectif consiste donc à établir une telle version et d’en évaluer les propriétés psychométriques, incluant la stabilité temporelle. […] Le deuxième objectif de cette thèse est d’évaluer la contribution de la personnalité sur la présence de symptômes dépressifs chez les femmes ayant une expérience de violence avec leur conjoint. […] La littérature indique des différences dans les comportements adoptés par les personnes dépendantes et autocritiques dans leurs interactions sociales (Zuroff et al., 2003). Les motivations distinctes des personnes ayant l’une ou l’autre de ces configurations de la personnalité nous portent à croire qu’elles adopteront également des conduites distinctes dans leurs interactions avec leurs conjoints violents. Élaborer cette hypothèse et y répondre constitue l’objectif suivant de cette thèse.» (p. 12-13)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : «Afin de répondre aux deuxième et troisième objectifs, nous avons constitué un échantillon de 151 femmes provenant de la communauté et ayant subi différentes sévérités de violence physique et psychologique de la part de leurs partenaires.» (p. 14)
Instruments : - L’Inventaire des Symptômes Psychiatriques (ISP) - Questionnaire de Dépression de Beck (QDB) - Conflict Tactics Scales - Revised (CTS-II) - Questionnaire des expériences dépressives (QED)
Type de traitement des données : Analyse statistique
3. Résumé
«Les résultats obtenus avec la dépendance sont conformes à la prédiction, cette variable étant davantage liée à la dépression à des niveaux ‘modérés’ de violence, mais y contribuant peu lorsque la violence devient sévère. D’autre part, l’effet de l’autocritique sur la prédiction de la dépression est important et s’ajoute à celui de la violence sans égard à sa sévérité. L’impact d’une personnalité dépressive sur les comportements interpersonnels adoptés envers les partenaires violents a également été exploré. Les résultats montrent qu’une augmentation de la dépendance est associée à une faible réciprocité de l’utilisation de la violence physique et psychologique dans le couple. De plus, la dépendance est associée à un usage plus important de stratégies de négociation envers les conjoints violents. Par ailleurs, l’autocritique est reliée à une plus grande utilisation de la violence verbale et physique, mais uniquement envers les conjoints non violents et uniquement lorsque les préoccupations liées à la dépendance sont faibles. La dépendance aurait donc un effet inhibiteur sur l’hostilité verbale et physique des femmes autocritiques, effet qui s’exprime différemment selon le contexte relationnel. Notons finalement que seules les femmes ayant de faibles préoccupations liées à la dépendance et à l’autocritique rapportent une réciprocité de la violence physique et psychologique dans le couple.» (p. iii-iv)