1. Objectifs

Intentions :
«L’étude présentée ici, cherche à comprendre les différences observées au niveau des pratiques contraceptives entre la France et le Québec, notamment au regard du recours à la stérilisation contraceptive.» (p. 63)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
«Deux types de sources sont utilisées : d’une part des données quantitatives - provenant de l’enquête Sociale Générale (ESG) de 2001 pour le Québec et de l’enquête ‘Études des Relations Familiales et Intergénérationnelles’ (ERFI) de 2005 pour la France - pour cerner et mesurer les méthodes contraceptives utilisées dans ces sociétés; d’autre part des données qualitatives provenant d’une trentaine d’entretiens réalisés en France et au Québec en 2005- 2007 auprès de femmes et d’hommes ayant eu recours à une stérilisation contraceptive - pour comprendre les raisons et les enjeux associés au choix de ce type de méthodes contraceptives.» (p. 63)

Instruments :
Guide d’entretien

Type de traitement des données :
Analyse de contenu
Analyse statistique

3. Résumé

«L’ampleur du recours à la stérilisation contraceptive et les profils des candidats à la stérilisation (notamment au regard du sexe) sont révélateurs de fortes différences dans les mentalités entre la France et le Québec. La contraception reste une affaire de femmes en France, où les méthodes médicales féminines dominent depuis les années 1970. Le corps médical joue ainsi un rôle important dans la gestion de la reproduction, qu’il conviendrait d’appréhender plus précisément (par ex. à partir d’une enquête auprès des praticiens). Au Québec, l’accès à la contraception moderne a permis de redéfinir les rapports sociaux et de sexe. En ayant recours à la pilule contraceptive puis à la stérilisation dès les années 1960- 70, les femmes ont déjoué un rapport d’infériorité et de dépendance vis-à-vis de l’Église et de leur partenaire […]. Ces transformations ont conduit au passage d’un modèle à forte fécondité à un modèle à faible fécondité. Au vu des écarts de niveaux de stérilisation entre le Québec et la France, on peut penser que les pratiques contraceptives choisies par les couples peuvent avoir un impact sur le niveau de la fécondité. Cette question, qui n’est pas abordée dans cette communication, constitue un des points étudié dans le cadre de notre projet de recherche […].» (p. 74)