Profil psychosocial des familicides commis au Québec - 1986 à 2000
Profil psychosocial des familicides commis au Québec - 1986 à 2000
Profil psychosocial des familicides commis au Québec - 1986 à 2000
Profil psychosocial des familicides commis au Québec - 1986 à 2000s
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Référence bibliographique [1229]
Léveillée, Suzanne, Lefebvre, Julie et Marleau, Jacques D. 2009. «Profil psychosocial des familicides commis au Québec - 1986 à 2000 ». Annales Médico-Psychologiques, vol. 167, no 8, p. 591-596.
Fiche synthèse
1. Objectifs
Intentions : « À partir d’une cohorte de familicides, l’objectif principal de ce travail consiste à faire une étude descriptive et analytique des variables suivantes : sociodémographiques, criminologiques, situationnelles, psychologiques et la motivation. » (p. 592)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : « Les données ont été recueillies à partir des informations contenues dans les dossiers d’une cohorte d’individus (n = 16) auteurs d’un familicide sur le territoire de la province de Québec au Canada entre 1986 et 2000. Les dossiers de chacun des participants ont été constitués à partir des données recueillies au bureau du coroner en chef du Québec (rapports du coroner et rapports des policiers), dans les dossiers judiciaires (procès-verbaux criminels) et dans les articles de journaux. » (p. 592)
Type de traitement des données : Analyse statistique
3. Résumé
« À partir de ces cas, nous sommes en mesure de mieux comprendre les différents enjeux reliés au familicide. Tout d’abord, tous ces familicides ont été commis par des hommes. […] Étant donné le pourcentage élevé de suicide (près de 70 %) chez ces hommes, un rapprochement avec l’homicide–suicide et le suicide élargi peut être fait pour mieux comprendre le familicide. […] Ensuite, il y a présence de violence excessive chez les familicides. […] De plus, des traits associés au trouble de la personnalité limite ressortent, tels que l’impulsivité et l’angoisse d’abandon (efforts frénétiques pour éviter l’abandon). […] Enfin, la perte, que ce soit au niveau amoureux ou au sens plus large (perte reliée au statut social, pécuniaire), est majoritairement présente chez ces sujets. […] Ainsi, la rupture amoureuse ou une faillite (perte sociale) peuvent amener le sujet à vivre un deuil. De plus, le travail du deuil ne peut advenir que s’il y a un lien, une relation à deux. L’individu qui présente un rapport narcissique à l’autre (l’autre étant une partie de soi) n’arrive pas à faire ce travail de deuil, c’est-à-dire désinvestir l’objet perdu (vivre la perte) pour ensuite réinvestir de nouveaux objets. Il semble que ces sujets n’arrivent pas à faire ce travail de deuil. Le passage à l’acte s’avère être une solution psychique pour composer avec les affects dépressifs réveillés par la perte. » (p. 595-596)