1. Objectifs

Intentions :
«La présente recension visait à repérer les textes qui portaient sur les conjoints arrêtés pour violence sur leur partenaire. Plus spécifiquement, les écrits devaient traiter de l’arrestation comme telle mais surtout de ses effets sur l’homme mis sous arrêt. L’équipe de recherche avait aussi un mandat de recenser les travaux portant sur l’ensemble des modèles et expériences d’intervention vécus en contexte policier tels par exemple ceux pratiqués dans les postes de police. Elle cherchait aussi à repérer les outils qui avaient été développés dans le cadre des interventions psychosociales pratiquées au moment de l’arrestation et porter une attention particulière sur l’intervention en situation de crise et sur l’accompagnement au tribunal. […] Les membres de l’équipe se sont aussi arrêtés sur les écrits relatifs aux mesures de rechange, entre autres sur ceux portant sur la justice réparatrice afin d’examiner des alternatives aux façons usuelles de régler les conflits en matière de violence conjugale.» (p. 11-12)

2. Méthode

Échantillon/Matériau :
«Pratiquement toutes les bases de données informatisées susceptibles de contenir les références pertinentes disponibles en sciences sociales ont été fouillées. À partir de mots clés reliés à la thématique, les bases suivantes ont été interrogées : Psychlitt, Psychinfo, Sociofile, Social Sciences Index, Sociological Abstracts, Current Contents, Criminal Justice Abstract, Point de repère, Medline, Francis, Social Work Abstracts, NCJRS (National Criminal Justice Reference Service), Family Violence Abstracts. Les sites Internet ont également été visités, principalement à propos des programmes existants et de leur application.» (p. 12) «En bout de ligne, 54 titres ont été retenus pour les fins de la rédaction.» (p. 13)

Type de traitement des données :
Réflexion critique

3. Résumé

À la lumière de leur recherche, les auteurs constatent que «concernant l’arrestation et les pratiques policières, les études sont nombreuses et les éléments qui favorisent ou pas l’arrestation sont très documentés. Par contre, on connaît beaucoup moins les effets dissuasifs de l’arrestation, sauf peut-être par l’évaluation de la récidive officielle. De fait, plusieurs travaux ont évalué les taux de récidive mais peu ou pas se sont penchés sur les effets psychologiques et sociaux de l’arrestation sur les conjoints violents. On ne sait pas ce qui se passe dans le cas des hommes qui sont arrêtés, amenés au poste de police et qui sont forcés de passer la nuit enfermés dans une cellule. À l’exception de ceux qui ont l’habitude du système judiciaire, il est permis de supposer que la majorité des hommes arrêtés pour violence conjugale ont besoin d’aide. En effet, il se peut fort qu’ils soient dépressifs, suicidaires ou même que certains d’entre eux mijotent des idées homicides. Ils nécessitent donc de l’aide, d’abord sur le plan psychologique puis sur le plan plus technique comme par exemple avoir accès à des informations sur les procédures judiciaires.» (p. 69)