Veuvage et remariage à Québec à la fin du XIXe siècle : une analyse différentielle selon le genre
Veuvage et remariage à Québec à la fin du XIXe siècle : une analyse différentielle selon le genre
Veuvage et remariage à Québec à la fin du XIXe siècle : une analyse différentielle selon le genre
Veuvage et remariage à Québec à la fin du XIXe siècle : une analyse différentielle selon le genres
|
Référence bibliographique [12210]
Harton, Marie-Ève. 2008. «Veuvage et remariage à Québec à la fin du XIXe siècle : une analyse différentielle selon le genre ». Cahiers québécois de démographie, vol. 37, no 1, p. 13-34.
Intentions : «[N]otre article vise à mettre en lumière les différences de comportements, c’est-à-dire entre le fait de demeurer en état de viduité et de se remarier, en fonction du genre [dans la ville de Québec durant la dernière décennie du XIXe siècle].» (p. 13)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : L’auteure se base sur «des données censitaires de 1891 et de 1901 (PHSVQ, CIEQ-Laval) et des données des registres de mariages de 1890 à 1899 (BALSAC, UQAC) de la ville de Québec […].» (p. 13)
Type de traitement des données : Analyse statistique Réflexion critique
3. Résumé
«[N]os résultats mettent en évidence une forte disparité entre les genres quant à la propension au veuvage et au remariage, mais témoignent également du fait que les comportements des veufs et des veuves en matière de veuvage et de remariage s’avèrent distincts parce qu’élaborés stratégiquement dans un contexte de forte différenciation sexuelle du travail où les rôles performés par chacun des genres sont socialement déterminés.» (p. 13) «Tout comme pour l’âge, ce n’est donc pas tant la structure du ménage, c’est-à-dire la présence ou l’absence en tant que telle de certains membres, qui influence la propension au remariage, mais bien les rôles, les statuts et les fonctions qu’occupe chacun de ces membres au sein du ménage. Nous constatons que les rapports qu’entretiennent les membres d’un même ménage entre eux sont davantage déterminants que la structure en elle-même. Cette analyse différentielle du remariage en fonction du genre met en évidence le fait que la logique d’économie familiale rend davantage compte des stratégies déployées par les femmes en matière de veuvage et de remariage. Ainsi, nous croyons […] que le remariage constitue deux institutions différentes, l’une pour les hommes et l’autre pour les femmes.» (p. 31)