Les figures féminines de l’adolescence dans l’oeuvre romanesque d’Anne Hébert : entre le mythe du prince charmant et l’agentivité
Les figures féminines de l’adolescence dans l’oeuvre romanesque d’Anne Hébert : entre le mythe du prince charmant et l’agentivité
Les figures féminines de l’adolescence dans l’oeuvre romanesque d’Anne Hébert : entre le mythe du prince charmant et l’agentivité
Les figures féminines de l’adolescence dans l’oeuvre romanesque d’Anne Hébert : entre le mythe du prince charmant et l’agentivités
|
Référence bibliographique [12207]
Guillemette, Lucie. 2005. «Les figures féminines de l’adolescence dans l’oeuvre romanesque d’Anne Hébert : entre le mythe du prince charmant et l’agentivité ». Globe : revue internationale d’études québécoises, vol. 8, no 2, p. 153-177.
Intentions : «Cette étude porte sur la représentation de l’adolescente dans trois romans d’Anne Hébert où se matérialise l’agentivité des jeunes héroïnes appelées à s’énoncer selon leurs désirs et leurs valeurs, bien qu’elles rêvent d’un prince charmant. Il s’agit de montrer que les adolescentes, si préoccupées soient-elles par la quête d’un idéal amoureux, expriment leur dissidence à l’endroit d’un ordre patriarcal prônant l’assujettissement aux modèles de la femme traditionnelle.» (p. 153)
Questions/Hypothèses : «Qu’en est-il de la féminité des adolescentes dans les textes hébertiens et de leur obligation de se conformer aux normes sociales en assumant des fonctions d’épouse et de mère?» (p. 155)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : L’auteure utilise plusieurs des romans de Anne Hébert (Les chambres de bois; Est-ce que je te dérange?; Les fous de bassan; L’enfant chargé de songes; Aurélien, Clara, Mademoiselle et le Lieutenant anglais).
Type de traitement des données : Analyse littéraire
3. Résumé
«L’étude des figures de l’adolescente montre que l’œuvre romanesque d’Anne Hébert s’inspire à bien des égards des contes de fées. La rencontre du prince charmant constitue un moment décisif du parcours identitaire des personnages féminins alors que les fictions transposent sous un mode dysphorique cette réalité sociale. Toutefois, les textes examinés se détachent de la trame événementielle des contes de fées dans la mesure où les jeunes héroïnes ne se contentent point de jouer les Blanche-Neige, Cendrillon, Belle au bois dormant ou Petit chaperon rouge. […] En effet, l’avènement d’une parole féminine qui mène à l’autoreprésentation des jeunes personnages ébranle une conception traditionnelle des femmes et suscite une résistance à un ordre social chosifiant le sexe féminin. Si l’adolescente dans le roman hébertien semble assujettie au pouvoir des hommes tel qu’il prend forme dans le Québec rural des années 1930-1940, il n’en demeure pas moins qu’elle parvient à énoncer son désir et ses attentes par rapport au monde et à l’autre sexué. L’état de sujétion dans lequel elle évolue, alors qu’elle rêve du prince charmant, ne la prive guère de penser et d’agir, ce qui contribue à façonner sa subjectivité et donne lieu à diverses formes d’agentivité.» (p. 176)