La victimisation : un aspect marquant de l’expérience des jeunes filles dans les gangs
La victimisation : un aspect marquant de l’expérience des jeunes filles dans les gangs
La victimisation : un aspect marquant de l’expérience des jeunes filles dans les gangs
La victimisation : un aspect marquant de l’expérience des jeunes filles dans les gangss
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Référence bibliographique [12201]
Fournier, Michèle, Cousineau, Marie-Marthe et Hamel, Sylvie. 2004. «La victimisation : un aspect marquant de l’expérience des jeunes filles dans les gangs ». Criminologie, vol. 37, no 1, p. 149-166.
Intentions : «Tiré d’une recherche qualitative portant sur le cheminement et le vécu des adolescentes montréalaises affiliées à un gang [(Fournier, 2003)], cet article s’intéresse à un aspect particulier de l’expérience qu’y vivent les filles, celui de la victimisation.» (p. 149)
2. Méthode
Échantillon/Matériau : L’échantillon de l’étude est composé de 13 jeunes filles qui ont été au sein de gang de rue. La méthode de collecte de donnée s’est effectuée à travers les récits de ces jeunes filles lors d’entrevues individuelles.
Type de traitement des données : Analyse de contenu
3. Résumé
«Le contrôle s’exerce sur les filles de la bande de deux façons distinctes: par l’amoureux qui fait partie du gang, et par l’ensemble des membres de celui-ci. Selon les propos des adolescentes, il arriverait fréquemment que la jalousie et la possessivité teintent les relations amoureuses qu’elles vivent avec un membre du gang […]. Signes des temps modernes, certains moyens technologiques seraient utilisés à cette fin: notamment le téléavertisseur et le téléphone cellulaire. Ces appareils permettent en effet à l’amoureux, sous couvert de lui offrir un présent, de joindre sa compagne à tout moment et ainsi de savoir ce qu’elle fait, où elle se trouve et de s’assurer qu’elle est toujours disponible en cas de besoin […]. Les récits que font les adolescentes interviewées signalent à quel point les notions de jalousie, de possessivité, de contrôle et d’obéissance occupent une place importante dans les relations amoureuses qui se déroulent dans le cadre d’un gang. […] La violence amoureuse ne s’exerce toutefois pas que par le biais indirect du contrôle. En effet, trois des jeunes filles interviewées rapportent s’être vues empoigner par le bras, poussées ou encore menacées verbalement par leur amoureux, qui faisait alors partie du gang qu’elles fréquentaient.» (p. 156-157)