Le discours des défenseurs des droits des hommes sur la violence conjugale : une analyse critique

Le discours des défenseurs des droits des hommes sur la violence conjugale : une analyse critique

Le discours des défenseurs des droits des hommes sur la violence conjugale : une analyse critique

Le discours des défenseurs des droits des hommes sur la violence conjugale : une analyse critiques

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Référence bibliographique [12180]

Brodeur, Normand. 2003. «Le discours des défenseurs des droits des hommes sur la violence conjugale : une analyse critique ». Service Social, vol. 50, no 1, p. 145-173.

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Fiche synthèse

1. Objectifs


Intentions :
«Se disant victimes d’injustices non reconnues, les défenseurs des droits des hommes dénoncent le discours féministe sur la violence masculine et les politiques sociales mises en place depuis vingt ans pour combattre la violence conjugale. Cet article résume leurs principaux arguments à partir d’une analyse de contenu de trois ouvrages publiés au Québec [et] situe ces arguments à l’intérieur des controverses autour de la définition de la violence, de la violence des femmes et du maintien d’un équilibre entre les droits des victimes et ceux des personnes accusées devant les tribunaux.» (p. 145)


2. Méthode


Échantillon/Matériau :
L’article est basé sur les arguments utilisés dans trois ouvrages québécois : Manifeste d’un salaud (Roch Côté, 1990), Coupable d’être un homme : violence conjugale et délire institutionnel (George Dupuy, 2000) et Homme et fier de l’être (Yvon Dallaire, 2001).

Type de traitement des données :
Analyse littéraire

3. Résumé


Cet article «présente d’abord une analyse thématique permettant de saisir la logique interne de l’argumentation. Il propose ensuite quelques réflexions critiques sur trois dimensions clés du discours, soit la façon de définir et d’expliquer la violence conjugale, la symétrie présumée dans la violence des hommes et des femmes ainsi que la réponse du système judiciaire.» (p. 147) «L’analyse thématique met en évidence le fait que ces hommes se perçoivent comme les victimes d’un procès où ils se voient injustement accusés de violence généralisée et de misogynie. Cette image négative ternit l’image masculine et cause aux hommes des préjudices psychologiques, sociaux et matériels. Elle entraîne une répression policière et judiciaire démesurée envers les hommes accusés de violence conjugale par leur conjointe. Les auteurs étudiés attribuent ces injustices envers les hommes à la montée d’un féminisme doctrinaire et fermé à la critique. Ils entendent combattre ce nouveau sexisme en limitant la définition de la violence à ses formes les plus graves, en contestant les statistiques officielles sur la violence faite aux femmes, en décrivant la violence conjugale comme un phénomène parfaitement symétrique et en plaidant pour une plus grande tolérance à l’égard des agressions mineures.» (p. 168)